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Grand Angle

Affaire CIH : La défense demande la liberté provisoire pour Alioua

Le feuilleton du scandale du CIH n’est pas prêt de se terminer. Dans sa nouvelle édition 2012, les acteurs changent mais le fond reste le même : mauvaise gestion des deniers publics.

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C’est demain que la cour d’appel de Casablanca devra examiner la demande d’accorder ou non la liberté provisoire à Khalid Alioua. La défense de l’ancien président du directoire et PDG du CIH (Crédit immobilier et hôtelier) a présenté, dans l’après-midi du lundi, une requête en ce sens. Cette demande intervient après que leur client ait passé trois jours d’incarcération à la prison d'Oukacha.

Des sources nous ont confié que l’interrogatoire avec Alioua devait, initialement, avoir lieu à Salé, comme c’est le cas avec les mis en cause dans le scandale de la Comanav dont lequel figure Taoufiq Ibrahimi, l’ancien patron de la compagnie maritime, avant que les choses ne changent et ne prennent la direction de Casablanca. Cette demande de liberté provisoire a-t-elle des chances de se concrétiser ?

«Juridiquement, oui. D’autant qu’il est juste accusé de dilapidation de deniers publics et non de détournement», nous expliquent les mêmes sources. «Un autre argument qui plaide en faveur de Alioua, c’est que l’accusation de gaspiller la somme de 130.000 DH qu’il aurait dépensé dans les funérailles du mari de sa sœur repose uniquement sur les déclarations d’un seul témoin», ajoutent-elles.

L’USFP se mobilise en faveur de Alioua

L’USFP a-t-il lâché Khalid Alioua ? Les mêmes sources répondent par la négative. Elles assurent que le lobby Ittihadi se mobilise, mais en catimini, en faveur de l’ancien patron du CIH. Afin d’étayer cette lecture, elles nous renvoient aux déclarations de Abdelhadi Khairat, député et membre du bureau politique du parti de la Rose, au quotidien Assabah, dans lesquelles il appelle au jugement de tous les prévaricateurs.

L’arrestation de Khalid Alioua intervient après un long marathon judiciaire, marqué par une série d’interrogatoires dans les locaux casablancais de la BNPJ (Brigade nationale de la police judicaire) sur sa gestion de la CIH entre 2004 et 2009. Une période au cours de laquelle, Alioua aurait acquis des biens immobiliers propriétés de la banque dans des conditions peu orthodoxes.

Il s’agit de deux appartement mitoyens respectivement de 112 mètres2 et 282 mètres2, sis boulevard Errachidi à Casablanca, cédés, en 2006, à Alioua pour 1 705 000 dh, soit 3.458 dh le mètre, alors que sur le marché il valait à cette époque dans les 20 000 dh. Le pire dans son cette affaire, ce sont les frais de l’aménagement des deux appartements payés par le CIH. Des frais qui atteignaient 1 040 000 dh. Ces deux acquisitions avaient été mentionnées dans le rapport de la Cour des comptes de 2008.

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