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Grand Angle

Chambre des conseillers : Nouvelle débâcle pour le PJD, le RNI confirme son leadership

Comme lors des législatives du 8 septembre, le PJD a essuyé une débâcle aux élections de la Chambre des conseillers. Le RNI, le PAM et l’Istiqlal se sont à nouveau partagé le podium.

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Sans surprise, les élections des membres de la Chambre des conseillers du 5 octobre ont souri au trio gouvernemental, formé par le RNI, PAM et Istiqlal. Selon le ministère de l’Intérieur, le parti de la Colombe est arrivé premier avec 27 sièges, suivi de celui du Tracteur, 19 élus, et de la Balance, avec 17 représentants à la Chambre haute, soit 63 parlementaires sur un total de 120. Des résultats qui confirment le classement des trois formations lors du scrutin législatif du 8 septembre.

Le Mouvement populaire de l’inamovible Mohand Laenser a pu arracher la quatrième position avec 12 sièges, 8 pour l’USFP et seulement 3 pour le PJD. Un nouvel échec pour les «frères» de Saad-Eddine El Othmani et qui n’est d’ailleurs pas le seul essuyé par le parti de la Lampe lors de ce rendez-vous avec les urnes.

Son bras syndical, l’Union nationale du travail au Maroc n’a guère fait mieux, se contentant de 2 sièges. Durant la législature 2015-2021, le PJD et l’UNTM avait réussi à former un solide groupe à la Chambre des conseillers, composé de 11 membres. Un atout qui leur avait permis de présider la Commission de l’Education et des affaires culturelles et sociales, confiée alors à Abdelali Hamieddine. Actuellement, les islamistes ne peuvent prétendre assumer une telle fonction. Ils ne sont même capables d’atteindre le seuil exigé, de 6 sièges, pour constituer un groupe à la Chambre des conseillers.

Le PJD et son bras syndical privés de groupe parlementaire

Dans l’ensemble ses résultats étaient prévisibles et conformes aux élections professionnelles et des Chambres professionnelles, organisées respectivement en juin et août. Le premier scrutin avait en effet connu une défaite de l’UNTM. Selon les résultats officiels communiqués alors par le ministre du Travail, le bras syndical du PJD n’avait remporté que 2.680 délégués, soit 5,63%. Un pourcentage qui exclut de facto l’UNTM des rounds du dialogue social entre le gouvernement et les partenaires sociaux ; le seuil exigé étant de 6% des sièges de délégués des salariés. Pour mémoire, aux élections professionnelles de 2015, les islamistes avaient récolté 7,36% des voix.

Quant au scrutin des Chambres professionnelles, les résultats officiels du ministère de l’Intérieur avaient accordé la première place au RNI avec 638 sièges (28,61 %), le PAM était arrivé en 2e position avec 363 sièges (16,28 %), et l’Istiqlal 3e avec 360 représentants (16,14 %). En revanche, le PJD n’avait obtenu que 49 élus (2,20%). Cinq années auparavant, le Parti de la Lampe avait arraché, aux mêmes élections, 196 sièges (8,99%). Un score qui avait permis aux islamistes de présider la Chambre de la pêche de la Méditerranée en la personne de Younès Benjelloun. Celui-ci a pu garder son fauteuil et son titre de conseiller parlementaire mais sous les couleurs de l’USFP.

A l’exception de réactions sur les réseaux sociaux signées par des membres du PJD condamnant les résultats des élections de la Chambre des conseillers, le secrétariat général que préside, pour quelques semaines encore, Saad-Eddine El Othmani, n’a pas encore commenté ce scrutin.

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