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Grand Angle

Maroc-Algérie : 58 ans après la «Guerre des Sables», les bruits de bottes…

Depuis la «Guerre des sables» de 1963, les tambours de la confrontation militaire résonnent à nouveau aux frontières maroco-algériennes.

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Le 8 octobre 1963, le Maroc et l’Algérie règlaient leur contentieux frontalier avec les armes. La «Guerre des sables» était déclenchée. Une attaque de l’armée algérienne contre des positions des Forces armées royales, ayant fait 10 morts dans les rangs des soldats marocains, a mis le feu à la poudrière. Pendant quelques semaines, les deux pays se sont livrés des batailles sur terre et dans les airs. L’Algérie a d’ailleurs bénéficié de l’appui en troupes de l’Egypte de Nasser et de Cuba de Fidel Castro.

58 ans après cette première confrontation armée entre les deux pays voisins, les tensions pourraient dégénérer. Les tambours de la guerre résonnent à nouveau aux frontières maroco-algériennes. Le pouvoir militaire algérien, à la recherche d’une revanche de l’opération des FAR le 13 novembre 2020 à El Guerguerate, souffle sur les braises de la «Guerre des sables» de 1963.

Après la rupture des relations diplomatiques, actée le 24 août dernier, Alger continue de hausser le ton contre Rabat, menaçant de prendre des «sanctions». L’interdiction de son espace aérien aux avions marocains civils et militaires, s’inscrit dans cette ligne politique. Le gouvernement algérien, selon les déclarations de son envoyé spécial au Sahara occidental, Amar Belani, serait même sur le point de lancer d’autres mesures contre le royaume.

L'armée algérienne pénètre dans une localité marocaine

C’est dans ce contexte délétère que l’armée algérienne a pénétré, le jeudi 23 septembre, dans la localité marocaine de Oued-Zelmou près de Bouarfa. Munis de mégaphones, les militaires ont invité les habitants à quitter le territoire algérien. Néanmoins, un rapide déploiement des Forces armées royales a contraint les Algériens à quitter les lieux.

Parallèlement à cette opération militaire, la diplomatie algérienne a saisi la tenue de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies pour diffuser son discours résolument hostile au Maroc. Le ministre des Affaires étrangères algérien aurait même informé les instances de la communauté internationale de l’entière disposition de son pays à répondre à toute «agression militaire émanant de l’ouest».

Pour rappel, le 18 août, à l’issue d’une réunion extraordinaire, le Haut conseil de sécurité a expliqué que «les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc et son allié, l'entité sioniste, contre l'Algérie, ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l'intensification des contrôles sécuritaires aux frontières Ouest». La suite est connue, il y a eu la rupture des relations, la fermeture de l’espace aérien et la pénétration à la localité de Oued-Zelmou. A un mois du 58e anniversaire du déclenchement de la «Guerre des sables», l'inquiétude quant à un nouveau conflit dans une région déjà marquée par l'instabilité a même poussé l'ONU à appeler au calme.

Le 26 octobre 1963, une médiation du président malien Modibo Keita avait réussi à réunir le roi Hassan II et le président Ahmed Ben Bella à Bamako. Le sommet s’était conclu par la signature d’un cessez-le-feu. Actuellement qui est à même d’assumer ce rôle en cas de reprise des hostilités entre le Maroc et l’Algérie ?

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