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Interview

Une Franco-marocaine raconte ses difficultés à créer son entreprise au Maroc

Khadija Himmi est Française d’origine marocaine et est âgée de 44 ans. Elle est Responsable pédagogique depuis 15 ans à Paris. Elle fait parti des deux femmes porteuses de projet au Maroc sélectionnées par l’Agence pour la Coopération Internationale et le Développement local en Méditerranée (ACIM) et la Fondation Création d’Entreprises du groupe Banque Populaire (cf notre article) pour bénéficier du soutien des ténors de la création d’entreprise au Maroc. Son projet : lancer une école de formation dans le secteur médical à Rabat. Enthousiaste de vivre cette nouvelle aventure, elle a néanmoins certaines craintes qu’elle confie à Yabiladi.

Publié
Khadija Himmi veut créer une école de formation dans le domaine médical à Rabat.
Temps de lecture: 3'

Yabiladi : Quel projet souhaitez-vous lancer au Maroc ?

Khadija Himmi : Ces dernières années, le tourisme médical s’est beaucoup développé au Maroc. Il y a eu également un réel essor des établissements hospitaliers privés un peu partout au royaume qui font travailler des compétences professionnelles médicales assez pointues mais qui font aussi appel à toute une panoplie de personnel qui n’a pas forcément de formation à la base. Je parle notamment des métiers se plaçant au dessous de celui d’infirmière. Mon objectif est donc de lancer une école de formations pour créer de nouveaux diplômes, en collaboration avec le ministère de la Santé et le ministère du Développement social, et en fusionnant le métier d’aide-soignant à celui d’aide-médico psychologique. Il s’agit d’une formation qui durerait 2 ans avec des stages en entreprise.

Que vous apporte votre participation à l’atelier organisé par l’Acim ?

KH : L’Acim et la Fédération de la création d’entreprise de la Banque Populaire me rassurent énormément. Cela fait maintenant un an que je réfléchis à mon projet. Aujourd’hui, je me dis que je peux foncer parce que je sais qu’il y a des gens derrière moi qui vont m’accompagner. Plus besoin de taper à toutes les portes pour avoir des informations inaccessibles. Et puis ça m’apporte surtout un réseau. Difficile, quand on ne connait personne, de créer son propre réseau et d’avoir des gens compétents pour vous transmettre l’information en temps et en heure. Les sites internet des ministères aujourd’hui sont bien fournis mais souvent les informations présentées, datent d’il y a deux ans. Les personnes citées dans ces sites ne sont plus toujours en fonction.

Parlez-vous l’arabe ?

KH : Je maîtrise la darija mais je n’écris pas l’arabe. Pour des Marocains qui sont partis faire leurs études en Europe et qui reviennent au Maroc pour lancer leur projet, c’est plus facile, mais pour moi c’est plus compliqué. C’est comme si je devais aller en Chine et tout réapprendre. Je me suis donc associée avec un jeune marocain qui a fait des études de fiscalité et je pense qu’à nous deux on peut porter ce projet. Il maitrise la langue arabe, le droit marocain et le côté financier. Ce qui n’est pas du tout dans mes compétences. J’essaie de m’entourer de gens qui peuvent pallier à mon incompétence ! (rires)

Malgré ce soutien que vous recevez pour la création de votre entreprise, avez-vous néanmoins des craintes ?

KH : Je suis mère de famille. J’ai 2 filles âgées de 15 et 10 ans que j’élève seule. J’ai déjà préparé mes filles à l’idée de venir s’installer au Maroc et elles me soutiennent dans mon projet. Elles sont positives à l’idée de s’installer au Maroc parce qu’elles ont un lien très fort avec leur grands-parents. Mais ce qui m’effraie le plus c'est le côté financier. Je me demande comment je vais réussir à subvenir aux besoins de ma famille et aux besoins de mon entreprise en même temps. Il va falloir que je sois très prudente là-dessus.

Avez-vous déjà un pied à terre au Maroc, pour installer votre famille ?

KH : J’ai la maison de mes parents à Rabat. Heureusement c’est déjà une structure de base qui va nous empêcher à mes filles et à moi de débarquer en terre inconnue.

Quelle est la prochaine étape de votre projet ?

KH : La prochaine étape est de rentrer en contact avec l’Association des Femmes Chefs d’entreprise (l’AFEM) pour pouvoir bénéficier d’un dispositif d’incubation. L’association propose un bureau mais aussi toute une logistique pendant 18 mois pour développer mon activité. Ensuite, je compte lancer des projets de formation en tant que consultante et petit à petit, trouver des locaux pour ensuite monter l’école.  

???
Auteur : YOU2012
Date : le 26 juin 2012 à 12h57
Danouni, ce MRE, peut être il avait l'air d'un terroriste comme toi!!
creation
Auteur : georges
Date : le 26 juin 2012 à 10h03


Dans la creation on n eput pas s'en remettre au mektoub et a l'aventure, certe il y a un peu , mais
c'est plutot l'etude des problemes sur le chemin de
l'entreprise qui est imperatif ,
le createur sait ce qu il veut , les textes sont des ecueuils
innombrables et aussi le manue de communication,
qui sevit a tous niveaux .
L'argentt ,il part tres vite rien n'avance comme on souhaite ,
Je peux vous expliquer en MP mon parcours ,
avec plaisir.

@MEDELLIN : Une anecdote 100 % véridique
Auteur : Danouni
Date : le 26 juin 2012 à 08h29
Il est tout a fait vrai de dire que certains marocains du Maroc sont racistes envers leurs propres compatriotes et qu'ils lèchent les bottes ( pour ne pas dire autre chose ) des Occidentaux.

C'est un vestige mental de l'époque coloniale.

Pourquoi cette mentalité anti-nationale perdure ? Pas d'instruction civique ou à la citoyenneté dès le + jeune âge au Maroc.

Une petite anecdote 100% véridique arrivée il y a déjà au moins 20 ans à un MRE qui avait voulu faire découvrir le Maroc à l'un de ses amis européen.

Tous 2 Arrivés à une auberge de Jeunesse, le directeur de l'auberge dit clairement au marocain : " lui peut entrer mais pas toi ". Même son ami européen n'a rien compris car en Europe c'est plutôt le contraire qui se passe.

Ce MRE est revenu dégouté du Maroc. Il a demandé sa naturalisation le mois qui a suivi son retour.
Dernière modification le 26/06/2012 08:33
MDR
Auteur : virtua1
Date : le 26 juin 2012 à 01h05
D'accord avec toi la plupart des zmakris nous prennent pour des arriérés qu'ils vont civiliser.MDR
Bravo khadija
Auteur : karting
Date : le 26 juin 2012 à 00h12
"Qui Abondonne ces rêves Meurt "

Bravo khadija je souhaite qu'il y a autant de femme que toi qui puisse décidée un jours franchir le pas d un retour aux pays d origine malgré les difficultés qui t attende comme dans tous projet, n écoute pas les conseilleurs car ton destin est entre les mains d allah, c est lui qui donne et qui reprend alors suit ton coeur et prend les initiatives avec beaucoup de reflexion bien sûr et je suis certtain que tu réussira et bon aventure un RME installé chez lui aux Maroc.
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