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Breve

Trois prisonniers s’évadent de Melilla vers le Maroc à bord de moto aquatique

Publié
Photo d'illustration. / DR
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Trois détenus de nationalité marocaine, qui purgeaient des peines au centre pénitentiaire de Melilla, ont profité d'un permis de sortie pour fuir vers le Maroc à bord de moto aquatique. Comme le rapporte le syndicat pénitentiaire ACAIP-UGT, repris par l’agence Europa Press, cette évasion reste «quelque chose d'exceptionnel dans le domaine pénitentiaire». «Le fait que trois cas se produisent en même temps marque un triste bilan qui remet en cause la politique d'octroi des allocations pénitentiaires par la Direction du Centre pénitentiaire de Melilla», dénonce-t-il.

Le syndicat estime qu’il «est difficile de comprendre que des permis soient accordés à des détenus qui purgent une peine assortie d'un arrêté d'expulsion, d'autant plus lorsqu'ils n'ont pas de racines familiales ou professionnelles à Melilla, qui il est révélateur d'un risque d’évasion». ACAIP-UGT considère aussi comme «étonnant» le fait que l'évasion s’est faite à bord de jet ski, «ce qui peut être évaluée à environ 1 000 euros». Une somme «payée avec de l'argent gagné en prison puisque ce sont des détenus qui travaillaient dans la prison de la ville», ajoute-t-il.

Les trois détenus, a détaillé le syndicat, ont retiré tout l'argent qu'ils avaient accumulé suite à leur travail, le jour de leur départ, soit le 10 septembre. «Cette donnée devait interpeller sur une planification préalable» de cette évasion, regrette-t-il.

Europa Press souligne que ces événements ont conduit la direction du centre à suspendre la plupart des permis de sortie dans les prisons. «Cela rend d'autres détenus responsables d'une mauvaise gestion des permis qui n'ont rien à voir avec les événements», fustige le syndicat qui pointe une négligence et appelle à la démission du directeur du centre et à l'ouverture d'une enquête.

Du côté de l'administration, un porte-parole de la délégation du gouvernement à Melilla a confirmé à Europa Press les faits, soulignant qu'il «ne s'agit pas d'une évasion» mais plutôt d'un «manquement à la peine». «En cas d'arrestation, ils devront purger le reste de la peine», conclut-il.

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