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ONU : Après les diplomates, Rabat et Alger font appel à la société civile

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Photo d'illustration. / DR
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La 48e session du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies n’a pas dérogé à la règle. Une fois de plus, la tribune est la scène de nouvelles passes d’armes entre le Maroc et l’Algérie. Après les accusations échangées, de la semaine dernière, entre les diplomates des deux pays accrédités au siège de l’ONU à Genève, les acteurs associatifs ont pris le relais.

Alger a donné, lundi 20 septembre, la parole au Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits humains au Sahara pour relayer sa version. L’ONG a lancé un appel urgent à la communauté internationale pour «protéger les défenseurs des droits de l'Homme, les journalistes et les prisonniers politiques sahraouis». Le groupe a plaidé pour «une action urgente devant aider à mettre fin à la crise humanitaire et des droits de l'Homme au Sahara occidental».

Le même jour, le Maroc a choisi l’opposant sahraoui Fadel Breika, qui vit en Espagne, pour riposter à ces accusations. Intervenant lors d’un dialogue avec le Groupe de travail sur la détention arbitraire, il a dénoncé le climat de terreur, d’intimidation et de répression dans les camps de Tindouf. Breika a appelé la communauté internationale à faire pression sur l’Algérie pour qu’elle mette fin à l’état de non-droit dans lesdits camps, rapporte la MAP.

L’activiste sahraoui, qui a passé des mois sans procès des les prisons du Polisario, de juin à novembre 2019, a pointé du doigt «la responsabilité entière de l’Algérie dans les exactions graves, les enlèvements et les pratiques de torture auxquelles se livrent le Polisario, à l’encontre des opposants et des voix critiques de la direction des séparatistes dans les camps de Tindouf».

Pour mémoire, Fadel Breika avait pris la parole, le 6 mars 2020 à Genève, lors de la 43e session du Conseil des droits des de l’Homme de l’ONU pour révéler que des «agents des renseignements algériens l’avaient interrogé et torturé» durant la période de son emprisonnement. L’opposant à la direction du Polisario, a été libéré le 10 novembre 2019 aux côtés des activistes Moulay Abba Bouzeid et Mahmoud Zeidan. Fadel Breika est un membre fondateur du Mouvement Sahraouis pour la Paix.

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