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Sahara : Alger redoute une «opération de troc» entre Rabat et Washington

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La nomination de Staffan de Mistura en tant qu'Envoyé personnel au Sahara doit se faire dans les prochains jours. / Ph. Rick Bajornas - UN
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Alger redoute que le feu vert du Maroc à la nomination d’un nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, ne soit le fruit d’une négociation au préalable entre le royaume et les Etats-Unis. «Qu'est ce qui a été donné en contrepartie de cette acceptation ?», s'interrogent des sources diplomatiques contactées par l'agence APS. «Rabat pourrait troquer cette acceptation par le maintien de la reconnaissance américaine sur sa prétendue souveraineté au Sahara Occidental occupé, ou par sa présence illégale dans la zone tampon d'El Guergarate, à l'extrême sud-ouest du ce territoire non autonome, sous surveillance de l'ONU», répondent les mêmes sources.

Il semble que cette «préoccupation» algérienne ne soit pas, du moins pour le moment, partagée par le Polisario. Son représentant à New York voit dans l’approbation de Rabat à la candidature de l’Italo-Suédois Staffan de Mistura une concession du Maroc «aux pressions d’Etats, puissants au Conseil de sécurité».

La question de la désignation d’un successeur de l’Allemand Horst Köhler a été déjà abordée par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue américain, Antony Blinken. L’administration Biden a réitéré, à maintes fois, son appel à la reprise du processus de dialogue entre les parties sous l’égide de l’ONU.

Le Maroc, par la voix de son représentant permanent aux Nations unies, a exprimé son adhésion à ce projet américain à condition que l’Algérie soit présente dans le prochain round des pourparlers. «Sans la participation de l’Algérie, il n’y aura pas de processus politique», a averti l’ambassadeur Omar Hilale.

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