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Après la débâcle du PJD, Raissouni craint «un putsch contre l’Etat islamique» au Maroc

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Le premier président du Mouvement Unicité et Réforme, Ahmed Raissouni, est vent debout contre les déclarations du secrétaire général du Front des Forces Démocratiques (FFD), Mustapha Ben Ali, une petite formation qui a remporté trois sièges au scrutin législatif. Celui-ci, et au terme de sa réunion avec le chef du gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, a annoncé à la presse qu’après la débâcle du PJD aux dernières élections, «le Maroc est passé d'un projet d'Etat islamique à un Etat libéral». Pour rappel, le FFD est né d'une scission du PPS en 1997.

L’actuel président de l’Union des oulémas musulmans, proche du Qatar et des Frères musulmans, voit dans les propos de Ben Ali un danger menaçant la pérennité de l’islam au Maroc. «Est-ce que ces déclarations traduisent une intention préméditée des fils du 8 septembre ?», s'interroge Raissouni en allusion aux vainqueurs des dernières élections, «ou s'agit-il d'un coup d'État progressif déjà lancé ?»

Sans manifester ouvertement le moindre appui à ses «frères» au PJD, après leur déroute électorale, Ahmed Raissouni a préféré défendre «l’Etat islamique» au Maroc, fondé par «Moulay Idriss I (…), qui existe depuis environ 13 siècles et continue jusqu’à présent», a-t-il souligné.

«Ce que tout le monde sait, c’est que toutes les constitutions marocaines stipulent que "le Royaume du Maroc est un Etat islamique", ce qui est également mentionné dans le préambule de l'actuelle constitution marocaine. C'est aussi ce qui est confirmé et déclaré par tous les rois du Maroc, sans exception.»

Ahmed Raissouni

Et de décocher plusieurs flèches en direction des partis arrivés premiers aux élections et qui ne partagent pas le référentiel islamiste du PJD : «L'ignorance et l'analphabétisme parmi les leaders du 8 septembre ont-ils atteint ce niveau qui n'est même pas toléré parmi les élèves du primaire, ou est-ce la malice du jour et de la nuit pour séparer l'Etat marocain de l'Islam, au profit de la laïcité et la francophonie ?»

Quasiment sur la même longueur d’onde que Raissouni, l’ancien député du PJD, Abdelaziz Aftati, a aussi mis en garde contre l’instauration au Maroc, après les élections du 8 septembre, «d’un fascisme putschiste qui est la voie empruntée par la structure profonde et parallèle».                

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