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Attentats du 13-Novembre : Salah Abdeslam avait été interviewé par la RTBF pendant sa fuite

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Salah Abdeslam lors de son interpellation à Bruxelles. / DR
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Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos terroristes qui ont plongé la capitale française dans l'horreur le 13 novembre 2015 coutant la vie à 130 personnes et en blessant 416 dont 100 gravement, avait été interviewé pendant sa fuite vers Bruxelles lors d’un contrôle à la frontière par les micros de la RTBF alors que son implication était encore inconnue par les services de police européens.

Les journalistes belges ont fait cette révélation à l’occasion de l’ouverture à Paris du procès historique d’une vingtaine de responsables des attentats, dont Salah Abdeslam qui avait lui-même raconté en prison cette histoire. La journaliste qui avait procédé à l’interview avait toujours douté de sa rencontre fortuite, ce qui l’a poussé à consulter les procès verbaux d’Abdeslam avant de comprendre qu’elle s’était bel et bien retrouvée face-à-face avec un commanditaire des attentats de Paris, dont la survie était due selon la police à une défaillance de sa ceinture d’explosif.

Revenant sur sa rencontre, la journaliste se souvient : «Ils [Salah Abeslam et ses deux complices Mohamed Amri et Hamza Attou] n'étaient pas spécialement sympathiques, mais ils ont répondu à mes questions le temps que leurs cartes d'identité soient contrôlées. Quand ils ont récupéré leurs papiers, ils ont coupé court à la conversation et ont remonté leur vitre. Ils m'ont un peu éjectée».

Dans cet étrange échange, transmis à la radio, on peut entendre les occupants du véhicule déclarer calmement «celui-là, c’est le troisième. Troisième contrôle. Franchement, on a trouvé ça un peu abusif. Mais on a compris un petit peu le sens de… le pourquoi. Après, on a su le pourquoi».

Malgré cela, la journaliste a expliqué avoir «éprouvé un certain malaise, bizarrement un peu coupable. Je craignais qu'on m'accuse d'avoir manqué de discernement lors de cette interview», mais elle le sait «à ce moment-là, je n'avais tout simplement pas les éléments pour reconnaitre Abdeslam. Ni moi, ni la police».

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