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Maroc : Noubir Amaoui, le chef historique de la CDT, n’est plus

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Noubir Amaoui, chef historique de la CDT / DR
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Le chef historique et fondateur en 1978 de la Confédération Démocratique du Travail (CDT), Noubir Amaoui, n’est plus. Il est décédé à l'âge de 85 ans, ce mardi, dans une clinique à Casablanca, des suites d'une longue maladie.

Il y a trois années, Amaoui a disparu de la scène politico-syndicale au Maroc. Son état de santé critique l’avait empêché de briguer un nouveau mandat à la tête de la CDT lors de son 6e congrès de novembre 2018 à Bouznika.

Noubir Amaoui reste une des figures emblématiques de l’USFP d’avant l’ «alternance» de 1998. Néanmoins, son opposition à cette expérience menée alors par le premier ministre, Abderrahman El Youssoufi, a fini par le pousser en 2002 à rompre le cordon ombilical avec le parti de la Rose et créer sa propre enseigne politique, le Congrès National Ittihadi (CNI). Une initiative sans précédent au Maroc, puisque jusqu'ici c'étaient les partis qui lançaient leurs bras syndicaux.

Amaoui est resté 40 longues années aux commandes de la CDT. Quatre décennies durant lesquelles la centrale syndicale a soufflé le chaud et le froid : très conciliante avec le gouvernement de Driss Jettou à très contestatrice avec les exécutifs d’Abdellatif El Filali, Abbas El Fassi et Abdelilah Benkirane.

C’est sous la présidence de Amaoui que le syndicat a appelé à la grève générale de juin 1981. Le syndicaliste a également connu la prison pour ses opinions politiques. La justice l’avait condamné, en 1991, à deux ans d’emprisonnement pour ses vives critiques, exprimées dans une interview accordée à El Pais, concernant l’action des ministres marocains. Après quatorze mois de détention à Salé, il fut gracié par le roi Hassan II, suite à une requête formulée par la direction de l’USFP et non par lui-même.

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