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Après l’Arabie saoudite et l’Egypte, la Mauritanie mène une médiation entre le Maroc et l’Algérie

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Ismail Ould Cheikh Ahmed, ministre mauritanien des Affaires étrangères / DR.
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Le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Ismail Ould Cheikh Ahmed, a eu un entretien téléphonique, lundi 30 août, avec son homologue marocain Nasser Bourita. L’occasion a été d’aborder les relations bilatérales et leur renforcement pour servir les intérêts des deux pays, ainsi que des questions maghrébines et régionales d’intérêt commun.

Le même jour, Ismail Ould Cheikh Ahmed a également eu un entretien téléphonique avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, selon l’Agence mauritanienne de l’information (AMI). Cette dernière a rapporté que l’échange a porté aussi sur les relations entre la Mauritanie et l’Algérie, ainsi que des questions maghrébines et régionales.

Ces entretiens téléphoniques interviennent dans un contexte de crise diplomatique entre le Maroc et l’Algérie, plusieurs jours après les réactions des Etats arabes qui ont appelé les deux pays à dépasser leurs différends par la voie du dialogue serein. Dans ce sens, l’Egypte et l’Arabie saoudite ont entrepris une médiation depuis la semaine dernière. La Mauritanie s’est dite alors «profondément préoccupée» par la rupture unilatérale des liens diplomatiques avec Rabat par Alger. Ismail Ould Cheikh a souligné des «problèmes entre les frères algériens et marocains», problème en cause de «la paralysie de l’Union du Maghreb». Le chef de la diplomatie mauritanienne a également estimé que les différends entre le Maroc et l’Algérie «auraient dû être gérés avec sagesse et dans le secret».

Le 24 août, Ramtane Lamamra a annoncé la rupture des liens diplomatiques avec le Maroc. Une déclaration lue qui est intervenue après le rappel de l’ambassadeur algérien pour consultations, en réaction à l’appui du Maroc au droit de l’autodétermination en Kabylie. Le chef de la diplomatie a justifié la rupture par une «longue série d’actes hostiles» remontant selon lui jusqu’à la Guerre des sables de 1963. En réaction, Rabat a exprimé ses regrets face à une «décision complètement injustifiée mais attendue – au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines –». La diplomatie marocaine a également rejeté des «prétextes fallacieux, voire absurdes».

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