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Grand Angle

Espagne: Zapatero a « oublié » les immigrés dans son discours sur l'état de la nation

Les associations d'immigrants ont déploré aujourd'hui que la question des étrangers « a été oubliée » par le premier ministre espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, au cours de son intervention sur l'état de la nation selon Europa Press.
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Pour Kamal Rahmouni, le président de l'Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne (ATIME), si le chef du gouvernement n'a pas traité les sujets relatifs à la politique d'immigration, c'est parce qu'il n'a rien à apporter dans ce domaine. « Nous comprenons que les plans du gouvernement restent les mêmes et tant qu'il n'y a pas de nouvelles annonces, nous nous référons à ce qui est déjà en place, une réforme de la loi sur les étrangers est en cours et nous nous préoccupons de ce qui peut être approuvé par le Congrès des députés, il faut beaucoup d'efforts pour parvenir à un accord » a affirmé Rahmouni dans une déclaration à Europa Press.

Le premier ministre socialiste a parlé du chômage et de la relance de l'économie, de la justice et de la lutte contre le terrorisme, de la politique intérieure aux mesures sociales, des secteurs traditionnels de l'économie espagnole comme le tourisme. Il a invoqué la suppression progressive des « allègements fiscaux sur les crédits immobiliers », et l'aide « supplémentaire aux secteurs du tourisme et de l'automobile ». Il a annoncé l'apport prochain d'un montant additionnel de 600 millions d'euros pour soutenir le tourisme et l'instauration d'une prime de 2.000 euros pour l'achat d'une voiture neuve. Mais ne mentionne pas concrètement les immigrants qui représentent pourtant une bonne partie de la population et contribue beaucoup à l'économie nationale.

S'adressant à son tour à Europa Press, le porte-parole de l'Association hispano-équatorienne Rumiñahui, Raúl Jiménez, a déclaré que si les mesures annoncées par le numéro un de l'exécutif espagnol dans des domaines telles que l'emploi ou le logement sont applicables à tous les citoyens, « il y eut moins » d'initiatives spécifiques pour la communauté étrangère.

Ce dernier ajoute que Zapatero est « allé sur la pointe des pieds sur la loi sur les étrangers et n'a pas parlé de l'application de la loi ». Ainsi, le devenir des étrangers qui ont perdu leurs emplois et se retrouvent dans l'irrégularité n'a pas été évoqué.

Quant au porte-parole de la Fédération des associations d'immigrants et les réfugiés (FERINE), Víctor Sáez, il pense que « le gouvernement considère comme important le problème de l'immigration, mais malheureusement pas comme une priorité... ».

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