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Grand Angle

Maroc - Algérie : Les pays du Golfe appellent au dialogue pour le règlement des différends

Bahreïn, le Koweït, le Emirats arabes unis ou encore l’Arabie saoudite ont appelé le Maroc et l’Algérie à tourner la page de la crise diplomatique, en privilégiant la voie du dialogue pour l’intérêt des deux peuples.

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Sommet du CCG / DR.
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La rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie continue de susciter des réactions à l'international. Au niveau régional arabe, les Etats du Golfe ont exprimé leurs regrets face à cette mesure annoncée mardi par les Affaires étrangères algériennes. Dans des déclarations séparées, ils ont appelé à faire prévaloir le dialogue.

Ainsi, le Bahreïn a appelé au règlement des différends entre le Maroc et l’Algérie par un dialogue fraternel, conformément au contenu du discours de du roi Mohammed VI, à l’occasion de la Fête du trône. Dans un communiqué publié mercredi, le ministère bahreïni des Affaires étrangères a souligné que Manama tenait à la solidité des relations arabes et à leur renforcement, mettant l’accent sur la nécessité de régler les questions litigieuses entre le Maroc et l’Algérie.

Repris par la MAP, le ministère a appelé à «l’ouverture d'une nouvelle page dans les relations maroco-algériennes, de sorte à renforcer et à raffermir les relations entre les frères, au service des intérêts des deux pays et peuples frères et au service de la sécurité et la stabilité de la région». Il regrette également la décision de rompre les relations diplomatiques entre les deux pays.

Par ailleurs, les Emirats arabes unis ont exprimé, mercredi, leur regret quant à la décision de rompre les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie, prise mardi unilatéralement par Alger. Dans un communiqué, le ministre émirati des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Cheikh Abdullah Bin Zayed Al Nahyan, a affirmé que son pays tenait constamment à la solidité des relations arabes positives, à leur unité et à leur développement pour servir les intérêts des peuples frères et renforcer leur prospérité.

L’Etat des Emirats arabes unis «a toujours œuvré pour approfondir et renforcer les relations arabes, et de ce point de vue, il déplore les développements en cours entre l'Algérie et le Maroc, et la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays», a déclaré le ministre dans ce communiqué publié sur le site du ministère. Son pays entretient «de solides relations fraternelles avec les deux pays et cherchent à les développer conformément à l’approche de l’Etat soutenant tous les efforts conjoints qui servent les causes arabes», a-t-il ajouté.

L’Arabie saoudie et le Koweït appellent à tourner la page

En Arabie saoudite, le ministère des Affaires étrangères a exprimé, dans un communiqué, les «regrets du gouvernement saoudien face à l’évolution des relations entre les frères au Maroc et en Algérie. Dans ce sens, la diplomatie saoudienne a appelé les deux pays à «privilégier le dialogue et les solutions diplomatiques pour trouver des issues aux questions litigieuses d'une manière qui contribue à commencer une nouvelle page dans les relations». Par la même occasion, le ministère saoudien des Affaires étrangères a exprimé son espoir pour «le retour des relations entre les deux pays dès que possible, d’une manière qui profite à leurs peuples, réalise la sécurité et la stabilité pour la région et favorise l’action arabe commune».

Abondant dans le même sens, le ministère koweïtien des Affaires étrangères a appelé le Maroc et l’Algérie à privilégier le dialogue afin de surmonter les questions controversées et de tourner cette page, d’une manière qui reflète la sagesse des dirigeants des deux pays, réalise les aspirations de leurs peuples et renforce la sécurité et la stabilité. Dans un communiqué relayé mercredi par l’agence de presse koweïtienne, le ministère a aussi exprimé ses regrets quant à l’évolution des relations entre le Maroc et l’Algérie.

L’Algérie a rompu officiellement ses relations diplomatiques avec le Maroc, dans une annonce faite, mardi, à travers une déclaration lue par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, suscitant de nombreuses réactions internationales. Le soir-même, Rabat a indiqué avoir «a pris note de la décision unilatérale des autorités algériennes».

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