Sahara : Des efforts « sérieux et crédibles » pour le Maroc

Selon un communiqué du ministère des Affaires Étrangères (AE) parvenu à la MAP, la résolution 1871 « réfute de la sorte la logique d'un retour en arrière, préconisé par les autres parties (Front Polisario et Algérie) et renforce davantage le processus engagé en avril 2007 grâce à l'initiative marocaine d'autonomie ». Le Conseil de sécurité des Nations Unies avait adopté à l'unanimité par ses 15 membres, le jeudi 30 avril dans la soirée, la résolution 1871 sur le Sahara qui invite le Maroc et le Polisario à poursuivre les négociations « sans conditions préalables et de bonne foi ». La nouvelle résolution qui est conforme à la résolution 1813 d'avril 2008, proroge d'un an , le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

Officiellement, les conclusions du CS ont été reçues avec un « grand intérêt » en Algérie. Le ministère des AE de ce pays a réagit avec un communiqué le vendredi. « L'Algérie salue l'attachement renouvelé du CS des Nations Unies à une solution juste et durable qui garantisse au peuple du Sahara occidental l'exercice de son droit à l'autodétermination », indique le quotidien national algérien d'information « El Moudjahid » citant l'annonce du ministère. Mais pour le quotidien algérien « Le Matin », l'adoption à l'unanimité d'une résolution sonne comme « l'échec diplomatique de Bouteflika » et « le choix net d’Obama de prendre ses distances avec l’Algérie ». Ainsi, « Washington épouse la position du Maroc en vue d'un règlement négocié alors que le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU » poursuit ce journal.

Le Maroc, après avoir exprimé sa satisfaction, espère que l'Algérie se conformera à l'appel de l'ONU et permettra au Haut commissariat aux réfugiés (HCR) d'accomplir sa mission humanitaire en faveur des populations sahraouies de Tindouf.

Côté Polisario, on s'en prend à la France, qui est tenue responsable de l'impasse actuelle dans le dossier du Sahara. Paris s'est opposée à l'introduction dans le texte de la résolution 1871, d'une mention élargissant les compétences de la MINURSO à la surveillance des droits de l'Homme.