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Italie : Des organisations dénoncent le poids du silence entourant l’assassinat de Younes

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Manifestation à Voghera après le meurtre de Younes El Boussetaoui / DR.
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Sept associations ont réagi à l’affaire Younes El Boussetaoui, tué le 21 juillet dernier à Voghera par un conseiller municipal à la sécurité affilié à la Ligue du nord. Dans leur récente lettre, les signataires ont estimé que le meurtre et les non-réactions observées après étaient révélateurs des problématiques autour des questions de coexistence, de tolérance et respect dans la ville. Dans ce sens, le courrier s’interroge sur le silence politique au niveau local depuis le début de l’affaire. Une absence qui contraste avec l’importante mobilisation que le drame a suscité au sein des citoyens venus de partout, mais peu de la ville où la tragédie s’est passée.

«La manifestation du samedi 24 juillet, en présence de la famille de Younes avec une large participation des communautés marocaine et maghrébine ainsi que de nombreux migrants, des personnes de nationalité italienne hommes, femmes et enfants, a constitué un moment important pour demander justice», indique la lettre, soulignant qu’en face, les représentants locaux sont restés aux abonnés absents. D’ailleurs, ce premier rassemblement, malgré son importance en participation, a été marqué par une «très faible présence des habitants de Voghera, dans un centre-ville où les commerces ont été inexplicablement fermés après les réactions alarmantes du maire», selon le courrier.

Pour les associations, c’est là «un signal négatif souligné lors de la séance du Conseil municipal du 28 juillet dernier», au cours duquel «les conseillers de la majorité ont renoncé à leur rôle». Selon les signataires, «les interventions se sont concentrées presque exclusivement sur les prétendues atteintes à l’image subies par la ville à travers les médias», ce qui traduit une forme d’«indifférence, de racisme et d’intolérance». La lettre a insisté «pour guérir l’indifférence», il est nécessaire de rejeter «les logiques qui spéculent et font consensus depuis trop longtemps sur la peur, le rejet de la diversité et l’exclusion des plus vulnérables».

Cette lettre a été signée par la Confédération générale italienne du travail (CGIL), Insieme (Ensemble), l’Association nationale des partisans d’Italie (ANPI) créée en 1945 par des résistants italiens contre le régime fasciste et l’occupation nazie, la Communauté de l’église de Carmine, l’ONG Legambiente, l’organisation locale Solidarietà-Dimbalente et le collectif Noi siamo idee.

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