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Ceuta : Plus de 50 mineurs marocains se sont enfuis pour éviter le rapatriement

Publié
Image d'illustration. / DR
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Alors que le rapatriement des mineurs marocains entrés à Ceuta illégalement a commencé ce vendredi dans une certaine confusion, Córdoba a relayé aujourd’hui que plus de 50 mineurs marocains ont fuit Ceuta pour tenter d’échapper au retour au Maroc qui leur est promis.

Les prédictions des experts de la défense des droits des enfants qui affirmaient que si les migrants mineurs apprenaient leur départ imminent, ils allaient s’enfuir, se sont donc avérées vraies. Un centre sportif à Ceuta s’est vu vidé d’une cinquantaine de ses occupants mineurs, alors que plus de 700 sont encore sur place en attente de rapatriement.

La police a indiqué au journal espagnol que plusieurs tentatives d’évasion avaient déjà été signalées, accompagnées souvent d’altercations avec des jeunes résolus à ne pas retourner au Maroc. Les départs des enfants s’effectuent pour l’instant par groupe de quinze.

Les enfants «vulnérables» seraient pour l’instant exempts de retour dans leur pays d’origine sans qu’ait été précisé les caractéristiques de ces cas.
En plus de l’enquête ouverte par le ministère public espagnol, les affrontements ont commencés sur l’arène politique avec Podemos qui s’inquiète d’une éventuelle «violation des droits des enfants étrangers en Espagne» tandis que les membres du Parti socialiste maintiennent que le rapatriement est «courageux et progressiste». 

Amnesty International a demandé samedi au parquet espagnol qu’il enclenche des actions judiciaires pour arrêter les retours collectifs de mineurs marocains, dans la droite ligne de ce que les ONG de protections demandaient en dénonçant l’illégalité des mesures. Amnesty a déclaré sur l’affaire que «les règles de protection des mineurs ne peuvent être enfreintes à chaque fois qu'il y a d'autres intérêts. Comme l'a souligné la Cour européenne des droits de l'Homme, les mineurs étrangers non accompagnés sont un groupe d'une extrême vulnérabilité et leur statut de minorité est toujours préféré à celui de migrant».

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