Menu

Breve

Azeddine Ibrahimi : La situation épidémiologique au Maroc est «très critique»

Publié
Photo d'illustration. / AFP
Temps de lecture: 2'

Le Maroc «est dans une situation épidémiologique très critique, dans le contexte du déclenchement de la pandémie du Covid-19 et du variant Delta qui se propage rapidement», a affirmé dimanche soir le professeur Azeddine Ibrahimi. Dans un long post sur sa page Facebook, le directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat et membre du Comité scientifique national pour la Covid-19, a reconnu que la situation est «un résultat inévitable de la levée des restrictions et des circonstances de l’Aïd». Des circonstances ayant créé «un faux sentiment de sécurité pour chacun, qu'il s'agisse d'acteurs économiques ou de personnes physiques».

«Je pense que nous approchons du pic de la courbe des contaminations, mais le problème reste le nombre de cas de réanimation avec plus de 1 500 patients et de multiples cas qui sont traités à domicile. Il faut admettre que si nous nous ne limitons pas les infections aujourd'hui, la situation va empirer encore plus. Chaque décision que nous prenons aujourd'hui n’aura d’impact qu'après des dizaines de jours.»

Azeddine Ibrahimi

L’expert a expliqué que «le variant Delta qui prévaut au Maroc à plus de 75%», en le comparant à «la rougeole» et en assurant qu’une personne non vaccinée risque sa vie avec ce virus.

Sur le rôle de la vaccination dans la limitation de la nouvelle vague épidémique, il a indiqué que la comparaison entre les six premières semaines de la première vague sans vaccination et les six semaines de la troisième vague avec vaccination, montre que «malgré le nombre élevé d'infections et la propagation rapide du variant Delta, le nombre de morts reste beaucoup plus faible». «La vaccination ne protège pas contre l'infection, mais évite plutôt de développer des complications graves pouvant entraîner la mort».

Le Pr. Azeddine Ibrahimi a rappelé que la plupart des décès au Maroc sont enregistrés parmi «des personnes de moins de 60 ans et non vaccinées», mais aussi «une petite catégorie de personnes vaccinées ayant plus de soixante-dix ans et d’autres souffrant de maladies chroniques et très graves». L’expert n’a pas manqué de critiquer aussi les attroupements récents dans le cadre de la campagne électorale.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com