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Grand Angle

Maroc/ grève: Sortie de route du gouvernement El Fassi

Drôle de représentation théâtrale offerte à des millions de marocains avec au programme le fonctionnement (réel) des institutions politiques et celui des organisations patronales et syndicales. Ce coup ci, pas de tête d’affiche ! Si ce n’est le ministre du Transport et de l’Equipement, particulièrement isolé et «fagoté».
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Certes, son «patron», Abbas El Fassi, 1er ministre (et Secrétaire général de l’Istiqlal dont  Karim Ghellab est membre) est venu à sa rescousse avec comme instrument dissuasif la négociation et la restauration de l’ordre public par les services de police. 

Cependant, sur le terrain, on ne l’entend pas de cette oreille et le mot d’ordre demeure la vigilance chez les «camarades» des organisations syndicales. Tensions, agressions verbales et parfois physiques, montée au créneau du patronat pour déplorer le manque à gagner, mode silencieux du pouvoir central et des partis politiques,… Voilà en substance l’environnement de crise qui a frappé le secteur des transports.

Alors que Abbas El Fassi a proposé la suspension du nouveau code la route, les contestataires réclament son retrait pur et simple. On parle de la création d’une commission mixte afin de trouver une issue au conflit sous la forme d’un compromis qui semble bien…compromis. D’où un énième statu quo. 

Du coup, certaines voix s’élèvent pour dénoncer – et tirer à boulets rouges – sur Maâti Benkadour, président de la deuxième Chambre du Parlement. Son «crime» ? Avoir pris la décision de suspendre le nouveau code de la route qui devait être soumis à la lecture et au vote des conseillers (sénateurs).  

Ce dernier a dû agir sous la contrainte. D’une part, avec l’approche des élections communales de juin 2009 – qui conditionnent le visage politique de la deuxième Chambre – et d’autre part, certainement sur la «recommandation» d’hommes invisibles aux commandes du pays et détenteurs du pouvoir…réel. En clair, les garants de l’ordre. 

Après cette revue…d’effectifs, que reste-t-il de Karim Ghellab et de son nouveau code la route ? Peu de choses en réalité. On  se dirige vers une sortie de crise. Sans vainqueur ni vaincu.  Si ne n’est que le Maroc doit grandir par un apprentissage des valeurs démocratiques. Lui seul est mettre de son destin en la matière. Pour ce faire, le pays ne pourra pas faire l’économie d’une véritable politique destinée à renforcer la cohésion sociale.

Comment fédérer des populations autour de règles et de principes de vie communs ? Le droit de grève est un…droit universel. Son exercice ne doit pas donner lieu à des propos acerbes et violents tenus par des individus au verbe inaudible.  
 
La meilleure démarche pour créer un espace destiné au débat d’idée n’est certainement pas le mépris et l’arrogance pour autrui. Mais par une connaissance de l’autre pour forcer le respect et reconnaître son existence… 

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