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Belgique : Les sans-papiers grévistes veulent maintenir l’occupation de l’église du Béguinage

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Occupation de l'église du Béguinage à Bruxelles / Ph. BX1
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La fabrique d’église de l’Eglise du Béguinage souhaite que ses occupants évacuent les lieux d’ici le 15 août au plus tard, menaçant ainsi d’expulser les sans-papiers qui y ont mené une grève de la faim pour obtenir leur régularisation. Si l'ultimatum est maintenu, un campement de soutien sur la place du Béguinage le 14 août à partir de 17h00 sera prévu, selon le collectif de soutien aux sans-papiers.

Depuis le début de l’année, l’église a fait partie des trois sites, avec l’ULB et la VUB, où 450 à 470 travailleurs sans-papiers ont trouvé refuge, avant de commencer une grève de la faim en mai dernier. Après 60 jours, celle-ci a été suspendue en juillet afin de faire avancer les négociations avec le gouvernement, tout en maintenant l’occupation. Les représentants des sans-papiers ont déploré que la menace d’expulsion «renforce le sentiment de méfiance et de désarroi, ce qui n’était vraiment pas nécessaire tant que les clarifications du cadre de référence pour l’introduction des dossiers restent floues».

Au sein du mouvement des grévistes, on espère repousser cette échéance jusqu’au traitement des demandes. «Le traitement des dossiers pourrait être renvoyé plus encore à l’arbitraire. Cela causerait aussi la dispersion des grévistes de la faim. Certains habitent loin, dans d’autres villes. (…) On voudrait rester jusqu’à l’introduction des dossiers, et même jusqu’à l’obtention des réponses», ont confié des porte-paroles, cités par l’agence de presse Belga.

Pour leur part, le Conseil de la Fabrique d’église et les porteurs du projet Maison de la Compassion rassurent qu’ils ne procéderont pas à des expulsions, mais souhaitent que le lieu reprenne ses activités. «Maintenant que nous sommes arrivés à un point où cette action porte ses fruits, nous aimerions reprendre les activités normales de l’église dans un avenir proche. Il ne s’agit certainement pas d’une exigence et nous ne procéderons pas à une expulsion», a indiqué un communiqué repris par le site d’information local BX1.

Le comité de soutien aux travailleurs sans-papiers décrit, quant à lui, un processus «laborieux» pour constituer les dossiers. Le cafouillage s’est accentué, avec la fermeture, la semaine dernière, de la «zone neutre» mise en place près de l’église pour informer les grévistes sur les modalités d’introduction des demandes. Afin organiser l’affectation des ressources juridiques dans les sites d’occupation, deux coordinatrices ont été désignées.

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