Après avoir été la cible d'accusations et critiques virulentes sur son utilisation supposée du logiciel espion Pegasus, commercialisé par le groupe israélien NSO, le Maroc a annoncé aujourd’hui attaquer en diffamation Amnesty International et Forbidden Stories devant le tribunal correctionnel de Paris.
Un communiqué transmis à l’AFP, relayée par Europe1, précise que «le royaume du Maroc et son ambassadeur en France, Chakib Benmoussa, ont mandaté Maitre Olivier Baratelli pour délivrer, dès aujourd'hui, deux citations directes en diffamation» contre les deux associations à l’origine des révélations.
L’avocat du Royaume dénonce un «procès d'intention médiatique, infondé et visiblement créé de toute pièce pour déstabiliser la relation diplomatique profonde entre le Maroc et la France» et les «fake news propagés ces derniers jours» au sujet de l’affaire. Le Royaume souhaite «que toute la lumière soit faite sur les allégations mensongères de ces deux organisations qui avancent des éléments sans la moindre preuve concrète et démontrée», Rabat maintient la ligne de négation de toute utilisation du logiciel.
Si le procès devrait être victime de la lenteur du système judiciaire et ne connaitre un délibéré que dans deux ans, estime Europe1, une première audience procédurale est prévue le 8 octobre devant la chambre spécialisée en droit de la presse.
Pegasus: l'avocat du royaume du Maroc affirme que "NSO n'a jamais eu de lien contractuel" avec le pays pic.twitter.com/K9m5uNJMel
— BFMTV (@BFMTV) July 22, 2021