Menu

Breve

Pegasus : Des français surveillés pour leur activisme lié à la question du Sahara occidental

Publié
Image d'illustration. / DR
Temps de lecture: 1'

Le scandale d’espionnage Pegasus, révélé il y a seulement quelques jours, continue d’être alimenté malgré le rejet des révélations par le Royaume du Maroc, accusé d’espionner entre autre des journalistes français. Alors qu’il est encore incertain si le Roi Mohammed VI était lui-même ciblé par ce programme, les journalistes de France Culture soulignent ce mardi la place centrale que la question du Sahara occidental semble prendre dans le choix des cibles de cet espionnage de grande ampleur.

Parmi les cibles du logiciel espion, on retrouve en France Claude Mangin, ancienne professeure d’histoire-géographie de 65 ans et épouse de Naâma Asfari incarcéré au Maroc. Son nouveau téléphone aurait été la cible à quatre reprises d’une tentative d’installation du logiciel Pegasus en à peine un mois.

Autre cible, l’avocat Joseph Breham qui a entrainé la condamnation symbolique du Royaume par le comité contre la torture des Nations unies pour le traitement de Naâma Asfari. «Ce qui me dérange le plus, c'est si mon téléphone a été utilisé comme un micro "d'ambiance", qu'ils connaissent le prénom de mes enfants, l'endroit où mes enfants vont à l'école, les malheurs, les bonheurs, les petites tristesses et les grandes joies de mes gosses, ça c'est la raison pour laquelle je ne lâcherai pas ceux qui ont osé faire ça», a confié l’avocat.

Le maire d’Ivry, membre du Parti communiste et fervent défenseur de la cause sahraouie, est également visé. Il avait été pris à parti pour son soutien à Naâma Asfari par une élue en conseil municipal, lui reprochant de soutenir un homme «jugé dans son pays pour des faits graves». Il  aurait été ciblé par le Maroc par le biais du logiciel, par le biais d’un iMessage adressé d’un compte attribué aux services marocains, selon Amnesty International.

Le porte-parole de la résistance sahraouie en Europe, Oubi Bachir Bouchraya aurait également été la victime du logiciel Pegasus, son téléphone infecté pouvait servir de «mouchard» pour retranscrire toutes ses conversations écrites, entendre tout ce que le téléphone entend et faire voir ce que la caméra voit à chaque instant, précise France Culture.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com