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Grand Angle  

Football : Vague d’indignation au Maroc après des propos racistes visant Issoufou Dayo

Un nouvel acte raciste sur un terrain de football. Le joueur burkinabé Issfu Dayo a été victime de propos xénophobes lors du match opposant Tanger à Berkane.

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Le joueur burkinabé Issoufou Dayo, capitaine de la Renaissance Sportive de Berkane. / DR
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Le match de la Botola ayant opposé, jeudi, l'Ittihad de Tanger (IRT) à la Renaissance Sportive de Berkane (RSB) a provoqué une vague d’indignation au Maroc. En effet, durant le match, des propos racistes ont été proférés contre le joueur burkinabé Issoufou Dayo, capitaine des Berkanis. Selon les images du match, diffusées en direct à la télévision, le joueur hors de lui a protesté contre les insultes le visant, avant d’être amené par ses camarades à quitter la pelouse.

L’incident a ainsi provoqué l’indignation chez les adhérents de la RSB. Dans un communiqué, ils se sont insurgés contre cette attaque raciste du joueur de l’IRT Tarik Asstati contre leur défenseur central, ainsi que les insultes de membres du staff administratif et de personnes sur le banc.

Les adhérents du RSB considérent ces propos «inacceptables» et exhortent la fédération à «ouvrir une enquête sur cet incident et frapper fort la main de tous ceux qui répandent la culture de la haine et du racisme dans les stades».

Ouaddou solidaire avec Dayo

Les propos racistes proférés contre le joueur burkinabé ont également fait réagir dans le milieu footballistique. Ainsi, Abdeslam Ouaddou a exprimé, ce vendredi, sa solidarité avec Issoufou Dayo. «Toute ma solidarité envers mon frère Burkinabé Issoufou Dayo qui s'est effondré en pleurant sur un terrain de football victime d'actes racistes lors d'une rencontre de la botola pro au Maroc», écrit l’ex-entraîneur du Mouloudiya d'Oujda.

L’ancien international marocain a pointé des «actes qui se répètent sans aucune mesure prise par les instances malgré une politique ambitieuse d'échanges et partenariats bilatéraux entre de nombreux pays d'Afrique subsaharienne et le Royaume». «Une infime partie de la population profondément raciste, qui n'ont pas l'air de se considérer africains avant tout. Un système éducatif et social également à la peine depuis de nombreuses années. Ce n'est pas l'image de notre pays basée sur la tolérance et une hospitalité ancestrale», conclut-il.

La Fédération royale marocaine de Football a désormais du pain sur la planche. Outre l’incident raciste, elle doit aussi statuer sur le cas de l’entraineur du club tangérois qui a enlevé son maillot pour protester contre une décision de l'arbitre, lors de la rencontre.

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