Aziz Rabbah reconnaît l'impact de la crise maroco-allemande sur les investissements dans l'énergie

Le ministre de l'Énergie, des mines et de l'environnement a indirectement reconnu, mardi, l'impact de la crise diplomatique entre le Maroc et l'Allemagne sur le partenariat énergétique. Intervenant lors de la session hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, Aziz Rabbah a rappelé l’intérêt d’une dizaine de pays et de centaines d'entreprises pour des investissements énergétiques au Maroc : 12 pays et 45 entreprises, dont 5 marocaines, investissent dans ce secteur.

«En effet, les conditions de la pandémie, en plus de quelques autres problèmes liés à tout ce qui est politique et diplomatique, doivent avoir un impact», a-t-il déclaré, notant que «le Maroc a de nombreuses opportunités et de nombreux partenaires». Le ministre est revenu sur l'accord signé lundi par le Maroc et l'Union européenne sur le «Partenariat vert», notant que les partenaires du Maroc ont mis l'accent lors de cette rencontre sur les énergies renouvelables et l'hydrogène. «La tendance, notamment après le modèle de développement, ira vers tout ce qui est vert», a-t-il insisté.

La crise entre le Maroc et l'Allemagne a provoqué la suspension de plusieurs accords, dont celui signé en juillet 2020, relatif au développement du secteur de la production de l’hydrogène vert, signé à Berlin par l’ambassadrice du Maroc en Allemagne, Zohour Alaoui et le ministre fédéral de la Coopération économique et du développement, Gerd Müller, en présence de plusieurs ministres allemands.

En mars dernier, le ministère des Affaires étrangères marocain a enjoint au chef du gouvernement et aux ministres, de «suspendre tout contact avec l’ambassade d'Allemagne au Maroc», dans un document signé par Nasser Bourita, évoquant de «malentendus profonds avec la République fédérale de l’Allemagne au sujet des questions fondamentales du Royaume du Maroc».