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Grand Angle

Affaire EPC Maroc : Le PDG du groupe Addoha dénonce un «chantage médiatique»

La filiale du groupe Addoha pointée par la société EPC Maroc a démenti toutes les accusations visant la famille Sefrioui. Cette dernière dénonce un «chantage médiatique».

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Les décombres des locaux d'EPC Maroc détruits à Bouskoura / Ph. EPC Maroc
Temps de lecture: 2'

Au lendemain des révélations par EPC Maroc de la destruction de ses locaux à Bouskoura par la Foncière Iskane, une des trois entreprises du groupe Addoha, ce dernier a dénoncé une «manipulation» et un «chantage médiatique». Pour la société immobilière, la filiale marocaine du fabriquant français d’explosifs à usage civil se serait engagée dans une «tentative malhonnête de désinformation» pour «porter atteinte à la réputation de la famille Sefrioui».

Pour cette dernière, la communication d’EPC Maroc serait «étayée d’informations volontairement erronées». «Contrairement aux allégations de EPC Maroc, la démolition par la société a été réalisée en conformité avec les procédures légales et réglementaires en vigueur et en présence des autorités compétentes», a indiqué un communiqué d’Anas Sefrioui, PDG du groupe Addoha. EPC Maroc «occupait une partie du foncier sans disposer ni du droit de propriété commerciale ni du fonds de commerce». En effet, l’entreprise «est immatriculé au Tribunal de commerce de Casablanca, au registre n°20059, avec son siège social à Casablanca à l’adresse : immeuble Sémiramis, angle des rues Faker et Kamal, ex-angle des rues Vidal et Heintz».

Une destruction conforme à la loi

Indiquant que «l’activité de production d’explosifs a par ailleurs constitué un réel danger pour les habitants voisins du site», Anas Sefrioui a souligné que «les autorités compétentes ont informé EPC Maroc de la nécessité de transférer son activité hors des zones d’habitation pour des raisons de sécurité et l’ont mis en demeure de quitter le site». Cette décision a été rendue le 17 septembre 2014, avec «plusieurs sommations d’exécution». Mais pour sa part, l’entreprise concernée a attaqué la mesure en justice pour la faire annuler, le 10 février 2015.

Selon le communiqué du PDG d’Addoha, «le tribunal administratif de Casablanca a débouté ce recours le 17 juin 2015 dans son jugement n°1379, dossier n°43/7110/2015» tandis que le tribunal administratif d’appel de Rabat «a confirmé ce jugement le 22 mars 2016 dans sa décision n°1151, dossier n°881/7205/2015». Et d’ajouter que deux protocoles d’accord ont été signés avec la Foncière Iskane, «pour la libération définitive du terrain en 2016 et 2017». Un transfert d’activités s’est ensuite opéré, puis une autorisation de démolition a été délivrée le 5 mars 2021.

Pour Anas Sefrioui, la destruction des locaux, le 29 mars, «a été réalisée en présence des autorités compétentes qui ont constaté, là encore contrairement à ce que prétend EPC Maroc, que les locaux étaient vides et qu’il n’y avait ni biens meubles ni personnes ni installations industrielles ou administratives». Indiquant qu’«un huissier de justice en a pris acte», il souligne que «toutes ces données sont étayées de documents justificatifs : autorisations, jugements, décisions, procès-verbaux, protocoles d’accords, etc.».

Lundi, EPC Maroc a annoncé avoir assigné en correctionnelle quatre responsables du groupe Addoha, après la destruction de ses locaux «loués depuis plus de 60 ans» et servant, selon l’entreprise plaignante, notamment au stockage des archives et des documents.

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