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Après la polémique, la fresque dédiée à Leila Alaoui sera rétablie

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La fresque murale dédiée à la photographe franco-marocaine Leila Alaoui sur la devanture du Technopark de Tanger. / DR
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L’effacement, jeudi, d’une fresque murale dédiée à feue Leila Alaoui est désormais de l’histoire ancienne. Ce vendredi, le street-artiste Mouad Aboulhana a confirmé reprendre l’œuvre dédiée à la photographe franco-marocaine, tuée dans un attentat terroriste survenu en 2016 à Ouagadougou (Burkina Faso).

Dans une déclaration à Yabiladi ce vendredi, il a indiqué que «le Wali de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma est intervenu personnellement, jeudi, pour régulariser la situation et l’autorisation a été renouvelée». «Nous sommes en train de reprendre l’œuvre pour réparer les parties qui ont été effacées. Elle sera rétablie comme elle l’était», ajoute-t-il. Rappelant avoir été «profondément déçu» suite à l’effacement de la fresque sur décision des autorités locales de Tanger, l'artiste a estimé que ce renouvellement d’autorisation lui a fait «oublier ce qui s’est passé». «Je remercie ceux qui m’ont encouragé et m’ont soutenu. J’espère que je finirai ce premier portrait dédié à Leila Alaoui dans le nord du Maroc», déclare-t-il.

Dans des stories sur son compte Instagram, Mouad Aboulhana raconte avoir «vécu du stress et un cauchemar car [son] œuvre allait être suspendue». «Je ne savais pas ce que je devais faire, et si je devais avancer ou tout interrompre et tout abandonner. Grâce à vos encouragements, j’ai su que je devais résister et continuer», confie-t-il.

L’artiste a justifié aussi son refus de commenter cette affaire, hier, en expliquant que «les discussions étaient en cours» entre le technopark et les autorités locales».

«C’était un malentendu et un manque d’information qui ont été réglés. Même si des parties de l’œuvre ont été effacées, ce n’est pas grave, il s’agit des premières expériences dans le Nord et c’est normal de passer par ces étapes.»

Mouad Aboulhana

Le jeune artiste a rappelé avoir suivi la carrière et les travaux de la photographe franco-marocaine, rappelant que Leila Alaoui «était talentueuse et avait abordé des thématiques intéressantes, en immortalisant la réalité». Revenant sur l’intervention du Wali de la région et gouverneur de Tanger, Mohamed Mhidia, Mouad a affirmé que le responsable lui a «promis que ce travail ne sera pas le dernier». «Il nous a dit que nous pouvons nous baser sur d’autres idées et les développer, en nous assurant qu’il est au service de la culture et de l’art, tout comme nous», ajoute-t-il.

Dans une autre story, le street-artiste a expliqué qu’il doit désormais «reprendre certains dessins qui doivent lui permettre de connaître l’emplacement des traits» de la photographe.

Mercredi, les autorités locales de Tanger ont ordonné l’effacement de la fresque dédiée à la photographe décorée officier de l'ordre du Mérite national, à titre posthume, par le roi Mohammed VI en 2016. Elles ont évoqué le manque d’autorisation spéciale pour cette œuvre, commandée par le Technopark de la ville.

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