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Sahara : L’ambassadeur du Maroc invite le Kenya à réviser sa reconnaissance de la «RASD»

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Mokhtar Ghambou, ambassadeur du Maroc au Kenya. / DR
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Le Maroc souhaite que le gouvernement kényan révise sa reconnaissance de la «République arabe sahraouie démocratique». C’est la requête exprimée par l’ambassadeur du royaume dans ce pays, Mokhtar Ghambou, lors de son passage dans une émission TV, rapporte jeudi 24 juin The Standard.

Le diplomate a plaidé la cause du Maroc, en effectuant un rappel historique sur l’entente entre les deux pays durant le règne de Hassan II et la présidence de Mzee Jomo Kenyatta. Il a souligné que le «Maroc avait joué un rôle clé pour que le Kenya obtienne son indépendance». Des arguments qui n’ont pas empêché l’Afrique du sud dirigée par l'ANC, qui bénéficiait du soutien financier de Hassan II, de reconnaître la «République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD)» en 2004.

L’ambassadeur marocain a invité le gouvernement kenyan à emprunter la voie de la neutralité sur la question du Sahara et œuvrer pour la recherche d’une solution au différend territorial. «Nairobi devrait profiter de son influence au sein de l’Union africaine pour réparer les torts commis», a-t-il déclaré. Une allusion à l’admission de la «RASD» en 1984.

Ghambou a, par ailleurs, émis le souhait que le Kenya marche sur les traces des Etats-Unis, en reconnaissant la marocanité du Sahara ou du moins à s'en tenir au processus de paix de l’ONU. «Nous avons eu une bonne relation qui ne devrait pas être gâchée par le problème du Sahara occidental. Si nous accordons plus d'importance à l'histoire, nos deux pays devraient être des partenaires idéaux», indique la même source.

A rappeler qu'en avril, Mokhtar Ghambou s’est empressé d’attribuer des propos de responsables kenyans sur le Sahara. Le même mois, le vice-président de la république, William Ruto avait d'ailleurs rejeté les affirmations de Ghambou quant à son soutien au plan d'autonomie le qualifiant de «meilleure solution» au différend territorial.

Le Kenya avait joué un rôle clé dans l’adoption, en mars dernier, par les membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, d’une résolution soutenant les thèses du Polisario.

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