Le ministre espagnol de l'Intérieur a affirmé, mercredi, son accord avec le secrétaire à la Sécurité nationale des Etats-Unis, Alejandro Mayorkas, sur le fait que l'afflux massif de migrants à Ceuta en mai dernier «n'était pas une crise migratoire». Lors d'une conférence de presse conjointe, Fernando Grande-Marlaska a reconnu que cette question appartient à d'autres départements ministériels, confiant toutefois que les différents départements concernés «travaillent déjà en silence et avec la force nécessaire pour rétablir des relations importantes entre les pays amis et frères [l'Espagne et le Maroc, ndlr], avec de nombreux points communs et de nombreux défis».
«Nous avons travaillé de manière importante et ce que nous ferons à l'avenir sera dans l'intérêt de nos sociétés respectives», a assuré Grande-Marlaska après avoir été interrogé, après sa rencontre avec Mayorkas. Le ministre espagnol de l'Intérieur a dit opter pour une «approche globale» des flux migratoires qui agit sur tous les fronts. «Nous devons intervenir [à tous les niveaux], éviter les flux migratoires irréguliers, assurer le contrôle des territoires et des frontières et renforcer la coopération opérationnelle et aide au développement», a-t-il ajouté.
Outre l'immigration irrégulière, la rencontre au cours de laquelle Grande-Marlaska a souligné la «grande harmonie» entre l’Espagne et les Etats-Unis a également permis d'aborder des menaces telles que le terrorisme et la cybercriminalité, avec l'engagement des deux parties à «renforcer» la collaboration bilatérale.