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Breve

Affaire «Omar m’a tuer» : Analyse ADN et nouvelle requête en révision

Publié
Omar Raddad en 2008. / DR
Temps de lecture: 1'

Le jardinier marocain Omar Raddad, condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal en 1991 à Mougins, va déposer une nouvelle requête en révision de son procès sur la base de nouvelles découvertes ADN, annonce son avocate lundi. L’affaire avait fait sensation par la fameuse inscription «Omar m’a tuer» en lettre de sang à côté du corps sans vie de la riche veuve de 65 ans. L'écriture a longtemps été attribuée à la victime et n'a cessé de surprendre vu la faute commise, aboutissant à la condamnation à 18 ans de prison en 1994 du jardinier marocain.

Des traces ADN avaient été retrouvées sur la scène du crime, notamment les traces de sang en 2015. Quatre hommes auraient été présents sur la scène sans être identifiés. Une autre étude poussée rendue en 2019 avait conclu qu’aucune n’appartenait à Omar Raddad. Les experts pensent que l’hypothèse de «transfert primaire direct ou indirect au moment des faits» était à privilégier, en d’autres termes que ces traces auraient pu être laissées par l’auteur du message, relate France info.

Omar Raddad avait passé 7 ans en prison, clamant sans faillir son innocence, avant d’obtenir une grâce présidentielle de Jacques Chirac et une libération conditionnelle. La grâce n’annulant pas sa condamnation, ni l’innocentant, le marocain n’a cessé de lutter pour rétablir la vérité, une première saisine de la Cour de révision suite à des découvertes d’ADN avait été refusé en 2002, laissant le lourd poids de la condamnation peser sur ses épaules.

La loi du 20 juin 2014 assouplissant les conditions de révision d’un procès criminel est arrivée comme une lueur d’espoir pour Omar Raddad, permettant de reprendre les investigations et de laisser envisager au condamné malgré lui d’être enfin innocenté de cette affaire, qui ne cesse de faire couler l’encre, 30 ans après les faits.

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