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Breve

A son 71ème jour de grève de la faim, Soulaiman Raïssouni adresse une lettre à ses proches

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Le journaliste Soulaiman Raïssouni / DR.
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Deux jours après le report de son audience au 22 juin, Soulaiman Raïssouni s’est adressé à ses proches et à son entourage par le biais de ses avocats, qui ont transmis une lettre dictée par le journaliste à son 71ème jour de grève de la faim. «Est-il raisonnable d’être en bonne santé après trois mois de grève de la faim et une perte de poids de 35 kilogrammes, dont 18 depuis la grève ?», a-t-il écrit, en réponse aux versions contradictoires sur son état de santé et sa capacité à assister à son procès.

Le journaliste a informé que son pied droit «est devenu quasiment paralysé, selon le constat d’un médecin et du médecin de la prison, ainsi que du professeur Boutayeb». «[Ce dernier] m’a choqué lors de la mission CNDH m’ayant rendu visite mercredi 16 juin en m’annonçant que je ne retrouverais pas la sensation de ma jambe, même si je reprends la marche avec, après un long traitement et une rééducation», a-t-il ajouté.

S’adressant procureur général près la Cour d’appel de Casablanca, Raissouni réagit aussi aux avis qualifiant sa grève de la faim de «lâcheté». «Cessez de vous nourrir uniquement la moitié de ma période de grève de la faim et condamnez-moi alors aux peines les plus sévères (…) Depuis mon arrestation, j’attends avec impatience le jour où je pourrai parler dans le cadre d’un procès indépendant et équitable pour exposer le crime commis contre moi. Je suis prêt pour un procès en étant en toute liberté. C’est mon droit et j’y parviendrai, que ce soit devant le tribunal de Casablanca ou devant le tribunal de Dieu», a-t-il encore déclaré.

Se défendant des faits qui lui sont reprochés au sujet de l’agression sexuelle d’un jeune homme, le journaliste a rappelé être «le père d’une enfant qui n’a pas terminé ses deux ans».

«Si je découvre que quelqu’un a maltraité mon fils, je risque de perdre la raison et je ne sais pas de quoi je pourrais être capable. Mais je dis ceci : si j’ai porté atteinte à l’intégrité physique de quelqu’un, ou si j’ai essayé ou même pensé à le faire, alors j’implore Dieu de prévoir le même destin à mon fils.»

Soulaiman Raïssouni

Avant la publication de cette lettre qui se termine par un aurevoir, l’épouse de Soulaiman Raïssouni, Kholoud Mokhtari, a alerté que l’état physique et psychique de son époux inquiétait au plus haut point. 

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