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Maroc : Le militant Noureddine Aouaj poursuivi en état d’arrestation

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Noureddine Aouaj lors de la manifestation du 15 juin devant la Cour d'appel de Casablanca / DR.
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Membre des comités de soutien aux journalistes Omar Radi et Soulaimane Raïssouni, Noureddine Aouaj est poursuivi en état d’arrestation pour «insultes aux institutions constitutionnelles, aux principes aux symboles du royaume, dénonciation de crimes fictifs qui n’ont pas eu lieu et atteinte à l’autorité judiciaire». Ce jeudi après-midi, il a comparu dans salle 8 est entendu du tribunal de première instance de Casablanca à Aïn Sebaâ. Ce jour-même, le militant a été entendu par le procureur, après 48 heures de garde à vue. Après quoi, il a été décidé de le présenter directement au juge, selon ses sympathisans qui se sont rassemblés devant la juridiction pour dénoncer les poursuites.

Noureddine Aouaj a été arrêté le 15 juin, lors d’un rassemblement de soutien tenu parallèlement aux audiences des journalistes Soulaimane Raïssouni. Resté sans nouvelles de lui pendant quelques heures, son entourage avait alerté que le militant était monté dans un véhicule blanc, sans donner de nouvelles. Son interpellation a été confirmée plus tard, alors qu’il était interrogé au siège de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) à Casablanca.

Sans-emploi, Noureddine Aouaj est membre du Mouvement du 20 Février et militant associatif. Peu avant son arrestation, il avait donné des déclarations filmées, où il exprimait sa solidarité avec Soulaimane Raïssouni. «Il est à son 67e jour de grève de la faim. Aujourd’hui, il est en train de se faire tuer par le régime», a-t-il insisté, ajoutant que le procès du journaliste est «un procès à la presse libre, à toute voix libre et à tous ceux qui ont dénoncé la corruption de bandits restés au-dessus de la loi, tandis que les dénonciateurs sont en prison».

Dans un vidéo devant le tribunal et qui a circulé sur les réseaux sociaux, Noureddine Aouaj a évoqué par ailleurs l’ambiance générale au Maroc, tenant le roi «responsable de cette situation due à des échecs dans les choix politiques» et sociaux. «Soulaimane est jugé pour ses opinions et pour avoir dénoncé la corruption et il est en train de se faire tuer», a-t-il ajouté, s’adressant aux décideurs en les taxant de «réprimer leurs populations».

Article modifié le 17/06/2021 à 22h14

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