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Grand Angle

Paranoïaque et acariâtre, Brahim Ghali a laissé une mauvaise image à l’hôpital de Logroño

Les départ précipité de Brahim Ghali vers l’Algérie est resté une énigme, notamment pour les députés espagnols qui ont demandé des explications publiques sur cet épisode, alors que le chef du Polisario était hospitalisé pour une infection au Covid-19. Ce seraient des inquiétudes sur la présence «des Marocains» qui l’auraient poussé à s’empresser de fuir l’Espagne.

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Des plaignants contre Brahim Ghali pour viol, séquestration et torture on manifesté devant l'hôpital où il a été admis / DR.
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Depuis son hospitalisation en avril dernier en Espagne, il «ne s’est jamais senti tranquille qu’à [son] arrivée à Alger». C’est avec ces mots que le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, a répondu aux expressions de soutien du président algérien Abdelmadjid Tebboune et du chef des armées, le général Saïd Chengriha, qui lui ont rendu visite hier à l’hôpital militaire d’Aïn Naaja. Dans le royaume ibérique, certains médias ont tenté d’en savoir plus sur les circonstances du séjour hospitalier de Ghali, admis le 18 avril dernier à Logroño après une infection au nouveau coronavirus.

«Malgré tout ce qui était fait pour lui, il n’était ni reconnaissant, ni facile à gérer», ont confié des sources espagnoles à El Confidencial Digital. Ces dernières ont indiqué aussi qu’«il était étroitement surveillé». La crainte n’était pas qu’il fuit de l’établissement, mais que «les Marocains», à savoir des membres des renseignements, ne portent préjudice à sa vie. Les mêmes sources ont révélé auprès du média que Brahim Ghali était bien entré en Espagne sous une fausse identité, «son pseudonyme ayant été Mohamed Abdelall» (sic), même que le président du gouvernement aurait donné ses consignes pour le prendre en charge.

«Quand il a atterri à l’aéroport militaire de Saragosse, une ambulance qui avait été envoyée de Logroño l’attendait déjà. L’impression est que Concha Andreu, le président régional, a reçu des ordres directs de Pedro Sánchez pour prendre soin du patient», ont déclaré les sources, décrivant que cet épisode a choqué au niveau local. «L’impression est que le PSOE est devenu incontrôlable. En raison de l’ignorance et de l’imprudence, ils n’ont pas vu venir une crise d’une telle ampleur», ont ajouté les interlocuteurs d’El Confidencial Digital.

Des craintes que l’on s’en prenne à Ghali à l’hôpital

Depuis, l’aspect de sécurité a pris de plus en plus d’importance dans le séjour de Brahim Ghali. L’hôpital de San Pedro à Logroño est une structure «immense», avec plus de 400 chambres individuelles et «plusieurs portes d’entrée et de sortie» difficiles à contrôler au même degré. De ce fait, certains membres du personnel de santé ont été «préoccupés» que le chef du Polisario se fasse attaquer dans sa pièce, voire qu’il soit exposé à un danger de mort. Dans le contexte de la crise diplomatique entre les deux pays et la situation frontalière à Ceuta depuis le 11 mai dernier, les inquiétudes se sont accrues. Après le «départ volontaire» de Brahim Ghali de cet hôpital, le personnel se serait senti «soulagé», bien que son patient ne soit pas remis à 100% de son infection à la Covid-19.

Autre motif de soulagement, son comportement avec le corps médical, l’homme se serait montré «désagréable». «Il est venu cracher sur les infirmières», racontent certains membres du personnel au média espagnol. Au fur et à mesure de l’évolution de la crise entre Rabat et Madrid, le dispositif de sécurité s’est accru. Hospitalisé sans garde rapprochée le 18 avril dernier, Brahim Ghali a dû faire appel à des renforts, lorsque sa présence dans le pays a été révélée. «Le ministère de l’Intérieur a déployé un service de contre-surveillance qui n’a cessé de croître», a rapporté El Confidencial Digital.

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