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Espagne : Le gouvernement rassure que la diplomatie travaille sur une sortie de crise avec le Maroc

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Maria Jesús Montero, porte-parole du gouvernement espagnol / DR.
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La porte-parole socialiste du gouvernement espagnol, Maria Jesús Montero, a déclaré ce mercredi que le départ du chef du Polisario, qui est arrivé en Algérie, n’avait pas été annoncé hier «pour des raisons de sécurité et de protection des données». Par ailleurs, elle a exprimé son espoir que «dans les prochains jours, on pourra mettre un terme à la crise diplomatique» avec le Maroc.

«Il faut permettre à la diplomatie de haut niveau de fonctionner» pour «mettre un terme à la crise qui s’est produite à nos frontières», a-t-elle encore déclaré, en allusion à l’arrivée de plus de 8 000 personnes à Ceuta, par voie terrestre et maritime, en mai dernier. Maria Jesús Montero a également souligné que «les forces de sécurité sont toujours déployées à la frontière avec le Maroc», jusqu’à ce que «le travail secret que doit mener la diplomatie, dont on ne peut parler pour des raisons évidentes, prenne fin».

Et d’ajouter que le gouvernement marocain n’a pas limité les causes de la crise «à la présence de cette personne [Brahim Ghali, ndlr] en [Espagne], mais il a évoqué d’autres questions de politique étrangère et internationale». Dans un autre registre, Maria Jesús Montero a souligné que l’Espagne exerçait «ses prérogatives relatives à la souveraineté nationale». «La politique étrangère n’est décidée que par le gouvernement et le Parlement espagnol ; on ne peut poser de conditions à aucune question liée à notre capacité de prendre des décisions. Notre Etat est souverain, il s’aligne sur les politiques de l’Union européennes, en se pliant aux décisions des Nations unies», a soutenu la porte-parole.

Ces déclarations interviennent au lendemain de la comparution de Brahim Ghali devant l’Audience nationale. La juridiction n’a pas émis de mesures conservatoires à son encontre, invoquant la liberté de mouvement et affirmant que le dirigeant du Polisario portait des documents en son nom. Ceci n’a cependant pas empêché l’ouverture d’une enquête sur l’usage de faux documents par le chef du Polisario, à Logroño, à la suite d’une plainte de l’association Manos Limpias.

Depuis des semaines, le Maroc a mis en garde sur une éventuelle exfiltration en catimini du chef du Polisario en dehors du royaume ibérique. Mais à la suite de son passage devant les juges hier, Brahim Ghali a pris l’envol pour l’Algérie, dans la nuit de mardi à mercredi. Par le biais de la presse du voisin du nord, la diplomatie espagnole a indiqué avoir informé le Maroc de ce départ.

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