Les ONG Al Karam et MekkiL', qui œuvrent à la protection de l’enfance, se mobilisent pour dire «stop aux agressions, abus et violences de toute nature» dont pâtit cette catégorie et ce, en lançant «Jamais sans mon alarme», un projet-pilote en soutien à la lutte contre la maltraitance faite aux enfants.
A travers cette initiative, qui sera lancée à l’occasion de la Journée internationale des enfants victimes de maltraitance (4 juin), les deux ONGs tentent de «prévenir la violence à l’encontre des enfants en se concentrant sur l’amont, pour tenter de dissuader le passage à l’acte», indiquent les deux parties dans un communiqué conjoint.
Dans ce contexte, la proposition est d’équiper chaque enfant d’une alarme de poche d’autodéfense, explique la même source, soulignant que «nul doute qu’un tel dispositif peut épargner des traumatismes et même sauver des vies». «En cas d’agression, les enfants pourront déclencher une sirène de 120 décibels, une alarme très puissante pour attirer l’attention aux alentours, pour effrayer l’agresseur et le faire fuir par crainte d’être repéré», explique-t-on.
Et d’ajouter qu’à terme, l’existence de cette alarme de protection personnelle pourrait dissuader l’attaquant potentiel de passer à l’acte.
La première phase-test de l’opération bénéficiera à 700 jeunes de la région de Marrakech (Marrakech-Safi), font savoir les deux ONGs, précisant que les premiers bénéficiaires seront les enfants internes et externes de l’ONG Al Karam, des enfants d’écoles primaires et des jeunes des Maisons de l’étudiant.
Selon l’OMS, un milliard d’enfants (âgés de 2 à 17 ans) ont subi des actes de violence en 2018, avec des répercussions dévastatrices sur leur santé et leur équilibre mental comme sur la société toute entière, rappellent les deux ONGs.