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Grand Angle

Maroc-Tourisme : les MRE brillent par leur absence cet été

A l’heure où la fin de l’été 2008 avance à grands pas, de nombreuses voix s’élèvent pour noter (et déplorer) l’absence d'une catégorie de touristes pas comme les autres, à savoir les Marocains résidant à l’étranger (MRE). Qu’en est-il véritablement ? Selon les chiffres officiels délivrés par les institutions en charge de comptabiliser les arrivés, tout va bien dans le meilleur des mondes avec même parait-il, un nouveau record battu. Un de plus comme chaque année. Cependant, faut-il y croire ? Quelle attitude doit-on adopter à la lecture de cette information ?
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Quels sont les instruments de mesure qui permettent de quantifier les arrivées estivales ? Autant d’interrogations qui demeurent sans réponses…concrètes. A contrario, habitants, commerçants, opérateurs économiques, simples observateurs,…s’accordent à dire (et à constater) que les membres de la diaspora marocaine ont quelque peu boudé la destination Maroc cette année.

Un des facteurs qui expliquent cette réalité est du domaine économique. Avec un contexte international socioéconomique des plus ternes -un pouvoir d’achat sur le mode «détérioration»- il ne fait aucun doute que les MRE dont la résidence est en Europe, plus particulièrement en France (premier marché émetteur de MRE vers le Maroc), ont fait l’impasse sur le «bled», cet été 2008.

Autre piste à explorer, les nouvelles destinations en vogue auprès des MRE. Avec des offres produits attrayantes comme un Paris / New York à 250 euros ou encore un Marseille / Dublin à 125 euros (contre un Bordeaux / Casablanca à environ 500 euros), le Maroc, bien qu’ayant réalisé des avances notables en matière d’infrastructures touristiques, a de la concurrence. Ces produits sont en phase avec l’industrie touristique d’aujourd’hui et les attentes des touristes. S’évader, découvrir, rêver,…à moindre coût.

Si l’attachement des MRE au Maroc n’est pas remis en cause par cette redistribution des cartes, il n’en reste pas moins qu’une attention toute particulière s’impose sur ce phénomène émergent, conjoncturel, avant qu’il ne devienne structurel.

Il ne suffit plus de monter des opérations ponctuelles à destination d’une population (que l’on ne connaît pas ou plus forcément). Le défi est ailleurs. Encore faut-il avoir envie de le relever ?

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