Affaire Ghali : La presse espagnole met la pression sur Arancha Gonzalez

L’affaire Brahim Ghali suit la ministre espagnole des Affaires étrangères comme son ombre. Ce mardi 11 mai, le sujet s’est invité aux deux points de presse que la cheffe de diplomatie a animés respectivement avec ses homologues serbe et croate à Madrid.

Dans le premier cas, deux journalistes ont soulevé l’hospitalisation du chef du Polisario en Espagne. Arancha Gonzalez a puisé dans ses traditionnels éléments de langage pour se féliciter de l’excellence des relations avec le Maroc, «un voisin et partenaire stratégique»,  soulignant que son gouvernement a «donné toutes les explications» à Rabat sur l’accueil de Ghali «pour des raisons strictement humanitaires».

Lors de la conférence de presse avec le ministre croate des Affaires étrangères, Mme Gonzalez, visiblement agacée par la pression des médias ibériques, a indiqué qu’elle «n’a rien à ajouter» sur ce thème. Une réponse qui n’a pas convaincu la journaliste de la Radio Onda Cero (proche de la droite) qui a demandé à la ministre ce qu’elle compte entreprendre pour calmer «les partenaires marocains», en rappelant au passage l’épisode du rappel de l’ambassadrice marocaine en Allemagne. «Ne  craignez-vous pas une telle mesure de la part du Maroc avec l'Espagne», s’est-elle interrogée. 

«C’est avec discrétion que l’Espagne est toujours en contact avec les autorités marocaines et ne le fera pas de manière publique à travers les médias de communication», a sèchement répondu Arancha Gonzalez.