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Maroc-Serbie : La neutralité positive sur le Sahara contre la non-reconnaissance du Kosovo

Publié
Les ministres des Affaires étrangères de la Serbie et du Maroc à Rabat, le 5 mai 2021 / Ph. MAECI
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Le ministre serbe des Affaires étrangères effectue une visite de travail au Maroc, les 5 et 6 mai. Nicola Selakovic s’est entretenu hier avec le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, le chef du gouvernement, Saad-Eddine El Othmani, et Nasser Bourita.

Les entretiens avec le chef de la diplomatie se sont conclus par la signature de «trois accords de partenariat». Les deux parties ont convenu de «hisser leurs relations bilatérales au niveau d’un partenariat stratégique, et ce, dans un esprit d’amitié, de confiance et de respect mutuel», indique le ministère marocain des Affaires étrangères.

Les questions du Sahara et du Kosovo ont été au cœur des discussions entre le royaume et la Serbie. A cette occasion, Selakovic a précisé que le plan d’autonomie marocain est une option «sérieuse et crédible». Il a annoncé le soutien de son pays à «une solution politique, consensuelle et durable» du différend régional. Pour sa part, Bourita a réaffirmé le soutien du Maroc à l’intégrité territoriale de la Serbie, soulignant que Rabat ne reconnait pas la république du Kosovo. La réunion tenue en marge des travaux de la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU (le 25 septembre 2018) entre Saad-Eddine El Othmani et le ministre des Affaires étrangères du Kosovo, Behgjet Pacolli, est une page ainsi définitivement tournée.

La position de la Serbie exprimée ce mercredi 3 mai sur le dossier du Sahara n’a pas changé. Elle s’inscrit en ligne avec les propos de l’ancien ministre serbe des Affaires étrangères, Ivica Dačić, tenus le 15 mars 2018 dans la capitale marocaine. «La Serbie et le Maroc partagent la même position de principe quant au respect de l’intégrité territoriale de chaque pays. La Serbie soutient pleinement toutes les négociations et tous les efforts engagés en faveur de solutions durables pacifiques et diplomatiques de tout conflit», avait-il déclaré à la presse au terme d’une réunion avec le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki.

Des déclarations qui avaient suscité en son temps l’ire du gouvernement algérien, au point d’envoyer à Belgrade, le 25 mars 2018, son ministre des Affaires étrangères de l'époque, Abdelkader Messahel, uniquement pour arracher des responsables serbes l’assurance qu’ils n’ont pas adopté la position marocaine sur le Sahara.

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