Des journalistes et militants se sont rassemblés, lundi à Tunis, pour réclamer la libération des deux journalistes marocains Omar Radi et Soulaiman Raissouni, emprisonnés depuis plusieurs mois, à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. Leur comité de soutien à Rabat a de nouveau réclamé leur libération lundi en s'inquiétant pour leur état de santé, rappelle l’AFP qui note qu’une pétition de soutien publiée dimanche a réuni 320 personnalités dont quatre anciens ministres.
A Tunis, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a affiché sur son siège une grande banderole de soutien à leurs collègues marocains. «Il est de notre devoir de se mobiliser pour la liberté où qu'elle soit», a déclaré Mohamed Yassine Jelassi, président du SNJT, cité par l’agence. «La mobilisation pour nos collègues est une sécurité pour nous», ajoute-t-il.
Le sit-in en soutien à @OmarRADI et Soulaiman Raïssouni va bientôt commencer à Tunis, devant le local du Syndicat National des Journalistes Tunisiens.@RSF_NordAfrique#n23052 #n26011 #justicepouromaretsoulaimane pic.twitter.com/PrB6sZRmbA
— Free Omar Radi (@Free_Omar_Radi) May 3, 2021
Omar Radi est en détention préventive depuis neuf mois, alors que Soulaiman Raissouni, rédacteur en chef du journal Akhbar Alyaoum, est en détention depuis onze mois. Le premier a mené 21 jours de grève de la faim dans l'espoir d'obtenir une libération provisoire, avant de la suspendre vendredi en raison de la détérioration de sa santé. Le deuxième poursuit sa grève depuis 26 jours pour les mêmes raisons.
A rappeler que les autorités locales de Casablanca sont intervenues, dimanche, pour interdire un sit-in de solidarité à l’appel des familles des deux journalistes en usant de la force pour disperser les manifestants.