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Envoyé au Sahara : Le Polisario change son fusil d’épaule

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Oubi Bouchraya Bachir, représentant du Polisario en Europe / DR
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Après avoir longtemps accusé le Maroc de bloquer la nomination d’un envoyé pour le Sahara occidental, le Polisario change son fusil d’épaule. Ce mercredi 21 avril, juste avant la tenue de la réunion du Conseil de sécurité consacrée au différend régional, son représentant en Europe a décliné la nouvelle position de son mouvement. «L’envoi d'un émissaire de l'ONU sera voué à l'échec», a souligné Oubi Bouchraya Bachir dans une déclaration à l’APS.

Il y a une «volonté suspecte» de réduire la question du Sahara à la désignation d’un successeur à l’Allemand Horst Köhler. «Il s'agit d'une vision superficielle qui ne permet pas de parvenir à une solution juste et rapide à même d'éviter des conséquences fâcheuses pour la région», a-t-il expliqué. Bouchraya a par ailleurs «démenti les affirmations de médias français accusant le Front Polisario d'être à l'origine du blocage, indiquant qu'il s'agit de médias proches du Makhzen», rapporte encore l'APS.

Il est lieu de signaler que c’est l’Agence France Presse (AFP) -qui ne peut être accusée d'être à la solde du royaume- qui était à l’origine de la publication, la semaine dernière, de confidences de diplomates internationaux déplorant le rejet par le Polisario de la candidature de l’ancien ministre portugais des Affaires étrangères, Louis Amado, pour de simples déclarations de circonstances faites lors d’une visite à Rabat en 2017. Le mouvement de Brahim Ghali lui reproche d’avoir salué le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007.

Les propos de ce responsable du Polisario contredisent les révélations faites par Bachir Mustapha Sayed. Celui-ci a indiqué que le nom du prochain envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara sera connu ce mercredi 21 avril à l’occasion de la réunion de l’instance exécutive des Nations unies.

Hier, Omar Hilale, représentant permanent du royaume auprès de l’ONU à New York, a accusé le Polisario et l’Algérie de retarder la désignation d’un nouvel émissaire, précisant que les deux parties avaient rejeté les candidatures de l’ancien Premier ministre roumain, Petre Roman, et du Portugais Louis Amado.

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