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Affaires Radi et Raïssouni : Des parlementaires questionnent le Chef du gouvernement

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Six députés de la Commission de la justice, de législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants ont adressé une question écrite au Chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani, au sujet de la grève de la faim que mènent en prison les deux journalistes, Soulaimane Raïssouni et Omar Radi.

«Vu que vous supervisez la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et étant donné la responsabilité du gouvernement sur la vie et la sécurité des détenus, nous vous questionnons sur les mesures prises par la DGAPR afin d’intervenir en urgence pour répondre aux demandes des journalistes, liées aux conditions de détention conformément à ce que la loi garantit pour sauver leur vie et dans l’intérêt de leur sécurité», lit-on dans la question.

Le parlementaire de la Fédération de gauche démocratique (FGD), Mustapha Chennaoui, a également écrit au Chef du gouvernement sur le même sujet, l’interrogeant sur «les mesures urgentes envisageables rapidement pour sauver la vie des détenus en grève de la faim et éviter la catastrophe, ainsi que les libérer et rétablir les choses à la normale».

La réponse de la DGAPR a été formulée, ce mardi, où la Délégation a critiqué la sortie des députés et a affirmé que la grève de la faim annoncée par Soulaimane Raïssouni et Omar Radi «n’est pas liée aux conditions de leur détention». Selon l’institution, les deux journalisres «l’ont eux-mêmes affirmé lors de la visite qu’ils ont reçue de la part du directeur de l’établissement pénitentiaire dans une tentative de les en dissuader». La mise au point ajoute que le but de cette grève, selon les deux détenus, est leur libération.

La DGAPR a surtout tiré à boulet rouge sur les députés PJD, qui ont formulé leur écrit en commission parlementaire. «Comme par le passé, le même groupe parlementaire a adressé une question au Chef du gouvernement tout en la faisant fuiter», a tancé la délégation générale, selon laquelle «il s’agit de deux affaires de droit commun».

L’institution y voit un passage sous silence volontaire de la mise au point de la direction de l’établissement pénitentiaire Aïn Sebaâ 1 sur les conditions de détention et la grève de faim des deux détenus concernés, «pour se greffer aux voix de prétendus défenseurs des droits de l’Homme appelant à la libération des détenus, et ce en parfaite contradiction avec l’indépendance de la Justice et des droits des autres parties concernées par ces deux affaires».

Article modifié le 20/04/2021 à 20h06

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