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Sahara : L’antenne LREM à Dakhla, une initiative avec ou sans l’aval de Paris ?

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Photo d'illustration. / Vincent Isore - IP3 PRESS/MAXPPP
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La France a réagi, lundi, au sujet des différentes déclarations émanant de l’Algérie, au lendemain de l’annulation de la visite du Premier ministre français, Jean Castex, initialement prévue dimanche. Si Paris a déploré les critiques et menaces du gouvernement algérien, notamment à l’encontre de son ambassadeur, elle a botté en touche quant aux interrogations des autorités algériennes sur l’ouverture d’une antenne du parti d’Emmanuel Macron, La République en Marche (LREM).

«La France soutient les efforts du secrétaire général des Nations unies en faveur d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies», a rappelé sa porte-parole, citée par l’AFP.

Même son de cloche de la part de la direction de LREM, qui a laissé entendre qu’elle ne reviendrait pas sur cette décision relevant d’une «initiative locale». «Le comité local de Dakhla a été créé sur une initiative locale pour les Français résidents dans cette ville», a-t-on fait remarquer au siège du parti à Paris. «Les instances nationales n’ont pas été consultées et il ne s’agit en aucun cas d’un signal ou message politique», ajoute-t-on.

Pourtant l’ouverture de l’antenne sahraouie de LREM a bien été faite en coordination avec le bureau politique à Paris, assure Jaoued Boussakouran, référent Maghreb et Afrique de l'Ouest. Une initiative aux conséquences diplomatiques aussi importantes n’aurait d'ailleurs pu être prise sans l’accord de la direction de LREM.

A rappeler que contrairement à l'Algérie qui n'a pas réagi de manière officielle et directe, le Front Polisario a dénoncé publiquement l'ouverture de l'antenne du parti présidentiel à Dakhla. Dans un communiqué de sa représentation en France, le mouvement de Brahim Ghali a ainsi dénoncé une «violation flagrante de la statut juridique du Sahara Occidental, dont l’ONU est responsable». Pour le Polisario, «le fait que LREM décrit Dakhla comme une province marocaine est une grave violation du droit du peuple sahraoui à déterminer son avenir et ses aspirations».

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