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Grand Angle

Qualité du pain : La polémique relancée par la FIAC et les défenseurs du consommateur

A moins d’une semaine du mois de Ramadan, la qualité du pain et de la farine est à nouveau pointée du doigt par le Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et du droit à la vie, mais défendue par la Fédération interprofessionnelle des activités céréalières.

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Photo d'illustration. / DR
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Pour la deuxième semaine consécutive et à moins d’une semaine du mois de Ramadan, la qualité du pain et de la farine fait polémique. Ce vendredi, la Fédération interprofessionnelle des activités céréalière (FIAC) a dénoncé, dans un communiqué, les «déclarations irresponsables de Mohamed El Giri». Pour la fédération, le secrétaire général de la Fédération des boulangeries et pâtisseries (FNBP) a «utilisé des termes insultants et honteux pour décrire la farine que les Marocains consomment». La même source reproche au responsable un «comportement non-calculé».

Les contrôles de la production par les autorités mis en exergue

Dans ce sens, la FIAC affirme que lesdites déclarations «sont erronées». «Les évoquer en ce moment particulier soulève des interrogations sur qui est derrière cette campagne systématique contre les professionnels impliqués dans la chaîne de production du pain au Maroc», dénonce le communiqué.

«Le fait que ces déclarations soient dirigées contre tous les agriculteurs, meuniers, boulangeries et confiseries sur tout le territoire national est quelque chose que la raison et la logique ne peuvent accepter. Ces déclarations ont été rapportées par des médias étrangers, ce qui nuit à la réputation du Maroc en général et aux activités liées à la consommation de pain en particulier.»

Communiqué de la FIAC

Tout en rappelant que «le pain est la matière la plus consommée par les Marocains», la fédération rappelle que «la production de pain au Maroc est soumise à un contrôle strict de la part des pouvoirs publics pour déterminer dans quelle mesure les normes de qualité et de sécurité sont respectées». «Les pouvoirs publics surveillent, à travers des comités divers et pluridisciplinaires, la qualité des céréales produites au Maroc et ceux importés de l'étranger, la farine produite par les meuniers, ainsi que le pain vendu par les boulangeries», ajoute le communiqué.

Pour la FIAC, «le pain produit par les boulangeries opérant dans le cadre de la loi répond à toutes les normes d'hygiène et de sécurité prévues dans les lois régissant la production de cette substance». Elle appelle enfin à l’ouverture une enquête sur les déclarations «dangereuses» de Mohamed El Giri, qui «portent atteinte à la crédibilité des professionnels impliqués dans la production de pain et des pouvoirs publics qui contrôlent cette production» et déclare «se réserver le droit de recourir à la justice pour faire appliquer la loi concernant ces fausses déclarations».

Les défenseurs du consommateur relancent le débat

Cette sortie médiatique de la FIAC fait surtout suite à la réaction du Réseau marocain de défense du droit à la santé et du droit à la vie. Ce dernier a appelé, cette semaine, les ministères de l'Agriculture et de la Santé à un «contrôle strict pour le pain marocain et sa qualité» et s’assurer de l’«absence d'ingrédients dangereux pour la santé du consommateur».

Le réseau a averti quant aux rapports indiquant la présence d'un certain nombre de meuniers et de boulangeries qui altèrent la farine et utilisent des matériaux supplémentaires d'une manière qui nuit à la santé du consommateur comme le sel, le sucre et la levure chimique qui peut conduire à des maladies cancéreuses, la prise de poids excessive et des maladies rénales.

L’instance a également affirmé que la Fédération marocaine des droits des consommateurs a déjà «sonné l'alarme quant à la qualité du pain au Maroc et a considéré que sa production n'est pas soumise au contrôle».

Cette polémique impliquant la qualité du pain et de la farine au Maroc est née, la semaine dernière, avec les déclarations chocs de Mohamed El Giri, qui a estimé «la farine consommée par les Marocains ne convient même pas comme fourrage pour le bétail». De quoi sortir la Fédération de la minoterie de ses gonds, pour dénoncer des «allégations diffamatoires» et menacer de saisir la justice.

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