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Grand Angle

Etats-Unis : Moncef Slaoui licencié par GSK après des allégations de harcèlement sexuel

Depuis sa nomination par Donald Trump pour piloter le projet Warp Speed, les ennuis ont volé en escadrille au dessus de la tête de Moncef Slaoui.

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Le Maroco-américain Moncef Slaoui. / DR
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Ancien scientifique en chef de l’opération Warp Speed lancé par Donald Trump pour développer un vaccin contre le coronavirus (Covid-19), le Maroco-américain Moncef Slaoui a été licencié, ce mercredi, de son poste président du conseil d’administration de Galvani Bioelectronics. Une décision prise suite à des «allégations de harcèlement sexuel corroborées par une femme», écrit CNBC.

Le licenciement de Slaoui par le conseil d’administration de GlaxoSmithKline (GSK), actionnaire majoritaire de Galvani, «fait suite à la réception d'une lettre contenant des allégations de harcèlement sexuel et de conduite inappropriée envers une employée de GSK par le Dr Slaoui, survenue il y a plusieurs années alors qu'il était employé de GSK», indique ce dernier dans un communiqué.

«Dès réception de la lettre, le conseil d'administration de GSK a immédiatement ouvert une enquête auprès d'un cabinet d'avocats expérimenté pour enquêter sur les allégations. L'enquête toujours en cours sur la conduite du Dr Slaoui a corroboré les allégations.»

Communiqué de GSK

Les ennuis sous les projecteurs

Le groupe ajoute que «les comportements du Dr Slaoui sont totalement inacceptables, représentent un abus de sa position de leadership, violent les politiques de l'entreprise et sont contraires aux valeurs fortes qui définissent la culture de GSK». Dans ce sens, le groupe annonce la nomination de Christopher Corsico, SVP Development chez GSK et membre actuel du conseil d'administration de Galvani, en tant que nouveau président du conseil d'administration de Galvani.

Enfin, le groupe a assuré qu'il est «fermement engagée à créer un environnement sûr et respectueux pour chaque employé» et qu'il a «établi des politiques et des ressources pour gérer les problèmes liés à la sécurité et à la conduite au travail tout en protégeant la vie privée et le bien-être de ses employés».

En janvier dernier, Moncef Slaoui a démissionné de son poste de scientifique en chef de l’opération Warp Speed à la demande de l'équipe entrante de Biden, pour lequel il a été nommé en mai 2020. Il avait été dans le viseur de certains parlementaires, qui avaient pointé du doigt un «conflit d’intérêt» et qui reprochaient au Maroco-américain d’avoir cumulé des «investissements importants dans les sociétés pharmaceutiques en tant qu'ancien dirigeant de GlaxoSmithKline et en tant que partenaire d'un grand fonds de capital-risque, Medicxi». Les législateurs ont demandé des détails sur les termes du contrat «inhabituel» de Slaoui avec l’administration américaine.

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