Quatre fédérations composant le Conseil français du culte musulman (CFCM) ont annoncé, mercredi, leur retrait définitif du Bureau exécutif du Conseil français du culte musulman (CFCM). Ainsi, la Fédération de la Grande Mosquée de Paris, le Rassemblement des Musulmans de France, FFAIACA et Musulmans de France ont expliqué, dans un communiqué conjoint, les raisons de ce retrait du CFCM, considéré comme le principal interlocuteur des pouvoirs publics en France sur le culte musulman.
«Le président du CFCM, Mohammed Moussaoui a décidé unilatéralement de tenir ce jour mercredi 17 mars 2021 une réunion du bureau exécutif du CFCM pour désigner l'aumônier national des prisons», expliquent-elles, en estimant que cette rencontre «a été organisée en dépit du bon sens, de manière illégale et contre l'avis des principales fédérations fondatrices».
«Les fédérations fondatrices ont émis à Monsieur Mohammed Moussaoui à plusieurs reprises de fortes réserves sur cette initiative qui n'était en rien justifiée. Elles l'ont préalablement informé de leur refus de participer à cette réunion», ajoute le communiqué.
«Ce coup de force malheureux et inacceptable met en péril le bon fonctionnement de l'instance représentative», fustigent les quatre fédérations de culte musulman, qui dénoncent ainsi une «attitude totalement illégale et irresponsable».
COMMUNIQUÉ - La Grande Mosquée de Paris et trois autres fédérations nationales fondatrices quittent le Bureau exécutif du Conseil français du culte musulman (CFCM) : pic.twitter.com/POl9OhI2Yx
— Grande Mosquée de Paris (@mosqueedeparis) March 17, 2021
Joint par l’AFP, le président du CFCM a expliqué que les quatre fédérations lui reprochent d’avoir tenu ladite réunion «en présence des membres des deux fédérations turques, le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) ainsi que Millî Görüs (CIMG) qui ont refusé en janvier de signer la charte des principes pour l’islam de France».