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Grand Angle

Phosphates : Revers pour le Polisario devant la Cour suprême de Nouvelle-Zélande

Revers juridique pour le Polisario en Nouvelle-Zélande contre les importations des phosphates extraits du Sahara. La Cour suprême de ce pays a rejeté une plainte déposée contre le Fonds de retraites néozélandais.

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Le mardi 16 mars, l’agence de presse du Polisario s’est félicitée de la décision de la Cour suprême de la Nouvelle-Zélande statuant que le Maroc «n'avait ni souveraineté ni pouvoir administratif sur Sahara occidental». La même source explique que ce verdict fait suite à une plainte présentée par son «représentant» dans son pays, Kamel Fadel, contre le Fonds de pension de retraite néo-zélandais réclamant un contrôle judiciaire des investissements du Fonds au Sahara.

L'agence de presse du Polisario affirme que la haute juridiction a estimé que «l'importation de phosphate du Sahara occidental présentait un risque pour la réputation de la Nouvelle-Zélande». L’information a été ensuite relayée par les différents relais médiatiques du Polisario dans les camps de Tindouf et par la presse algérienne.

Cependant, les médias de la Nouvelle-Zélande apportent un son de cloche totalement différend de cette version diffusée par le Polisario. «La Haute Cour rejette le contrôle judiciaire des importations néo-zélandaises de phosphate du Sahara occidental», lit-on sur la publication en ligne Stuff.co.nz.

Un sérieux revers

Dans une décision rendue le 15 mars, le juge Mark Woolford a conclu que les investissements du Fonds de retraite néo-zélandais «sont conformes à la loi de 2001 portant sur la pension de retraite et le revenu de retraite néo-zélandaise dans ses décisions relatives à l'investissement dans des actifs liés au phosphate extrait du Sahara occidental».

«Les importations de phosphate du Sahara occidental posaient un risque de réputation pour les intérêts plus larges de la Nouvelle-Zélande mais rien ne permet de suggérer que le risque est dû à la gestion et à l'administration du Fonds.»

«Par conséquent, le Fonds n'a pas manqué à ses obligations statutaires en matière d'utilisation de superphosphate dans ses fermes», explique-t-il. La publication rappelle que depuis des années, le Polisario tente avec le concours d’associations locales de mettre un terme à l'importation du phosphate du Sahara par des sociétés néo-zélandaises. Sa plainte a été déposée devant la Cour suprême par «son représentant en Australie et en Nouvelle-Zélande, Kamal Fadel, qui n'est ni citoyen ni résident néo-zélandais», précise la même source.

Du côté du Fonds des retraites néo-zélandais, l’heure est plutôt à la satisfaction suite à ce verdict. «Nous prenons très au sérieux nos obligations en tant qu'investisseur responsable», a déclaré son porte-parole. «Dans toutes les questions d’investissement, nous appliquons correctement notre code pour répondre à nos exigences législatives de gestion du Fonds d’une manière à éviter de porter atteinte à la réputation de la Nouvelle-Zélande en tant que membre responsable de la communauté mondiale», a-t-il ajouté.

Cette affaire a connu, également, la participation de l’association des importateurs d’engrais. Au grand dam du Polisario, la Cour suprême l’avait autorisée à présenter ses observations en octobre 2020.

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