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Grand Angle

Sidi Ifni: Le rapport de la commission au parlement 6 mois après

Le rapport sur les événements qu'a connu la petite ville de Sidi Ifni il y a 6 mois a été débattu au Parlement hier, mercredi 24 décembre. Le dit rapport a conclu à l'inexistence de morts et de viols.
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Pour rappel les affrontements ayant opposés les manifestants aux forces de l'ordre ont fait 48 blessés légers (28 agents de la sûreté nationale et des forces auxiliaires et 20 protestataires), 182 protestataires ont été arrêtés dont 10 ont été présentés à la justice. Le reste a été libéré après signature d'un engagement. Des véhicules d'agents d'autorité endommagés ainsi que des dégâts matériels constatés.

Concernant l'enquête elle même, la commission a réalisé 190 auditions avec les habitants et les autorités, rassemblé 112 heures d'enregistrements audio et 115 certificats médicaux dont 58 émanant des forces de l'ordre et enfin elle a recueilli 155 dépositions de citoyens.

Les représentants des groupes parlementaires ont affirmé que les lacunes économiques et sociales ont été à l'origine du déclenchement des évènements de juin dernier. Ces déclarations peuvent être corroborées par celles d'un autre parlementaire, Noureddine Moudian, chef de la commission d'enquête. Selon ce député, le « gouvernement a appliqué quelques unes des recommandations du rapport de manière spontanée avant même sa publication, en promettant notamment de réaliser plusieurs projets pour le développement de la région. » Comme quoi les affrontements du 7 juin dernier auraient pu être évités si l'État via les autorités locales avait joué son rôle au bon moment.

Les représentants des parlementaire n'ont pas manqué de condamner les « agissements du secrétariat local, qui a cessé de remplir sa mission civique optant pour un rôle politique ». Pour sa part, le ministre de l'intérieur Chakib Benmoussa, répondant aux questions des députés, a affirmé que « les autorités interviendront avec toute la fermeté nécessaire pour préserver la sécurité, dans le cadre des lois régissant l'exercice des libertés de réunion et de manifestation sur la voie publique ». Benmoussa a également indiqué aux parlementaires que l'intérieur avait apporté toute l'assistance nécessaire à la commission d'enquête dans l'accomplissement de sa mission.

Le rapport de la commission d'enquête parlementaire a été critiqué par la société civile pour avoir pris du retard. Mais il est aussi contesté par les associations parce qu'il ne fait pas mention aux cas de viols et d'atteintes graves aux droits de l'homme durant les échauffourées.

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