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Grand Angle

Législatives Algériennes : Statu quo politique avec le Maroc

Avec un taux de participation officiel de 43%, les élections législatives du 10 mai dernier en Algérie ont vu reconduire la majorité présidentielle, FLN et RNC, à la tête du pouvoir législatif algérien (env. 61% des sièges glanés). La coalition politique islamo-conservatrice, l’Alliance de l’Algérie Verte, n’obtient quant à elle que 10,2 % des sièges. Aussi, comment interpréter ces résultats ? Mais surtout, à quelles conséquences s’attendre sur les relations diplomatiques avec le Maroc ? Analyse. 

Publié
Législatives algériennes: Rabat doit-elle s'attendre à un changement dans les relations diplomatiques avec Alger?
Temps de lecture: 3'

Ce 10 mai 2012 se tenait en Algérie des élections législatives visant à reformer  l’APN (Assemblée Populaire Nationale) dont les membres arrivaient au terme de leurs cinq années de mandat. C’est ainsi que près de 43% des Algériens se sont rendus aux urnes pour réélire les 462 députés qui la composent.

Grand vainqueur de cette élection, le parti de la majorité présidentielle, le FLN (Front de Libération Nationale), s’en sort avec 220 des 462 sièges, soit une quasi-majorité absolue (46,90%). Il est suivi d’assez loin par l’autre parti de la majorité présidentielle, le RNC (Rassemblement National Démocratique), qui obtient pour sa part 68 sièges (soit 14,49% des sièges). L’AAV (Alliance de l’Algérie Verte), coalition politique de trois partis islamo-conservateurs (MSP, Ennahda et Islah) arrive, quant à elle, à la troisième place, avec 48 sièges (10,23%). Clôturent ce top 5 des partis les plus représentés le Front des Forces Socialistes, avec 21 sièges (4,47%), et le Parti des Travailleurs, avec 20 sièges (4,26%).

La victoire du FLN entachée par des suspicions de fraude

En dépit d’un taux de participation plus fort qu’en 2007 (35,97%), ce ne sont que 43% des Algériens qui se sont rendus aux urnes jeudi dernier. Cette démobilisation importante de la population algérienne peut être en partie imputée au manque de confiance – à la défiance même – des électeurs vis-à-vis de l’Etat et du mode de fonctionnement de son appareil politique.

D’ailleurs, de nombreux partis, à commencer par ceux de l’Alliance Verte, ont à peine attendu de découvrir leur score qu’ils dénonçaient déjà «une grande manipulation des résultats» en faveur des partis de l’administration (en d’autres termes, le FLN et RNC).

Ces suspicions paraissent néanmoins peu vraisemblables au regard du déroulement «sous haute surveillance» du scrutin. En effet, à la demande expresse de l’Etat algérien, un comité de 500 observateurs de l’UE, de l’ONU, de l’OCI, et de l’UA avait été dépêché sur place pour garantir la transparence et la visibilité de l'ensemble du processus électoral.

Quid des conséquences sur l’avenir des relations diplomatiques Maroc-Algérie ?

Malgré leur enjeu, notamment leur portée sur le devenir des relations diplomatiques maroco-algérienne, les législatives algériennes n'ont encore fait l'objet d'aucune «effusion» de la part de Rabat. Près d’une semaine après leur tenue, l’omerta semble d'ailleurs être toujours de mise au sein de la capitale. D’aucuns pensent que ce silence volontaire et prolongé est une façon pour le gouvernement marocain d’appliquer, à son tour, le principe de réciprocité : en effet, Alger avait attendu une semaine avant de se prononcer au sujet des législatives marocaines en septembre dernier.

En attendant les réactions attendues des représentants du gouvernement, la rédaction de Yabiladi a voulu savoir si le Maroc avait quelque chose à craindre d’un maintien du statu quo antes dans la gouvernance politique algérienne.

Pour ce faire, nous avons contacté le Ministère des Affaires Etrangères. Le chargé de communication, M. Hassan Abassi a relayé les félicitations du ministre à l’endroit de M. Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du parti vainqueur des élections, le FLN. M. Abassi a déclaré que «l’absence de changement majeur» dans la composition de l’APN laissait présager d'une «continuité favorable à la poursuite des chantiers en cours entre le Maroc et l’Algérie», notamment celui d'un rapprochement diplomatique bilatéral sur la question du Sahara occidental.  

Un optimisme qu'est loin de partager le sociologue et politologue marocain, M. Mohammed Darif. Selon ce dernier, c’est plutôt à «une continuité du double-discours» dans les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie à laquelle il va falloir s’attendre avec la reconduite de la majorité présidentielle (FLN et RNC) à la tête de l’APN. Ce «double discours» , M. Darif le définit par son ambivalence constante avec d’un côté, les déclarations d’intentions officielles, optimistes et positives, entre les deux Etats et de l’autre, le maintien officieux de positions fermement antagonistes, notamment sur les questions du Sahara Occidental et de la lutte contre le terrorisme.

Selon lui, le «changement dans la continuité» de la gouvernance politique algérienne ne présage aucun adoucissement futur des tensions tacites opposant les deux frères ennemis.  

Mascarade
Auteur : Moulay el Bachir
Date : le 16 mai 2012 à 22h52
Il faut arrêter ! Même les poules savent qu'en Algérie, ce sont les colonels analphabètes pour de vrai, les mains pleines de sang du peuple Algérien martyr, qui tirent les ficelles, entourés d'anti Marocains notoires, dont le seul objectif est de nous dézinguer.
Le reste c du bla bla. Quant aux élections, bien évidement elles sont truquées. Qui osera contester en Algérie ?
OUBLIEZ L' ALGERIE
Auteur : Danouni
Date : le 16 mai 2012 à 22h32
Tu as raison, Le Maroc ne doit surtout rien attendre des autorités algériennes.

L’Algérie et l'Espagne n'ont pas intérêt à voir le Maroc récupérer son Sahara car sinon le Maroc risque de devenir un état puissant, ce qui dérangerait ces 2 états.

Pour le peuple algérien, les choses sont bien différentes. C'est de lui que viendra la solution

En effet, le peuple algérien ne soutient pas le FLN et ses alliés dans cette histoire du Sahara occidental monté de toutes pièces par des républicains communistes maghrébins et arabes qui détestaient les Royautés et en particulier les Alaouites.

Avec le FLN c'est grand sourire devant et coup de poignard dans le dos et les marocains en savent quelque chose depuis le temps
En ttendant le changement
Auteur : HMIMID69
Date : le 16 mai 2012 à 20h16
Oubliez l'Algerie de toutes mémoire et attendere que le peuple de l'Algerie se réveillera (un jour) de son anesthésie bien dosé par le petrol et le gaz .
question à un dirham
Auteur : sidiyazid
Date : le 16 mai 2012 à 18h28
Je ne sais pas ce qui a poussé Mr Mantrach à emettre ce jugement .
Je crois qu'en observateur qu'il est, il devait savoir que le pouvoir, en Algerie, et notamment la politique étrangere, n'est pas exercé par les institutions officielles legislatives ou executives : ces dernieres , et cela est connu par le monde entier, ne sont en fait qu'un paravent pour assurer un soupçon de crédit au regime qui sevit à Alger depuis 1962.
Dans ce pays les politiques ne changent pas à l'aune des elections et aux changements du personnel politique , elles sont liées à la permanence assurée par un club de generaux qui croient qu'ils sont les seuls à pouvoir assurer à l'Algerie la Izza et la Karama que chante "Cheb" Bouteflika.
Mr Mantrach a voulu repondre à une question que personne ne pose......p
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