Menu

Grand Angle

Tortures au Maroc : L’opposition au parlement demande des enquêtes

L’approche sécuritaire du gouvernement Benkirane a été dénoncée, hier, à la Chambre des conseillers. Mustapha Ramid , présent à l’hémicycle, a essayé de défendre son équipe.

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

Les récents cas de tortures soulevés par les ONG des droits de l’Homme se sont frayés un chemin à la Chambre des conseillers. Mardi, lors de la session hebdomadaire des questions orales, le groupe fédéral, dans son Droit d’informer, a interpellé le ministre de la Justice et des Libertés sur la multiplication de ces actes contraires à la loi et vivement dénoncés par l’article 22 de la nouvelle constitution. «Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique. Nul ne doit infliger à autrui, sous quelque prétexte que ce soit, des traitements cruels, inhumains, dégradants ou portants atteinte à la dignité. La pratique de la torture, sous toutes ses formes et par quiconque, est un crime puni par la loi».

C’est justement sur la base de cet article que le président de ce groupe a axé toute son intervention, étayée par des exemples, comme celui du jeune Yassine El Mhayli. Ce détenu du groupe du 1er août 2011, libéré après dix mois de prison, est dans un état critique, ne pouvant même pas marcher sur ses pieds. Un autre, toujours de Safi, porte des séquelles psychiques de son incarcération au centre pénitencier de cette ville. Le conseiller a cité, également, des exemples de Nador, Al Hoceima, Taza ou encore Khouribga. Il a demandé au ministre de la Justice et des Libertés d’enquêter sur «les graves violations des droits de l’Homme commis dans les locaux de la police et des prisons», critiquant au passage l’approche sécuritaire du gouvernement Benkirane.

La réplique de Mustapha Ramid

Répliquant aux propos du président du groupe fédéral, Mustapha Ramid a commencé par annoncer qu’il «ne tolère pas la torture». Et de poursuivre sur un ton nouveau pour un ministre de la Justice «je ne dis pas que les commissariats de police sont  innocents de toute accusations de pratiques de la torture mais je dis que le gouvernement ne l’accepte pas». S’adressent directement aux victimes «vous avez le droit de porter plainte au procureur général du roi de votre ville et si ce dernier ne lui donne aucune suite, les portes du ministère de la justice vous sont ouvertes pour recevoir vos requêtes».

Et les enlèvements

De la torture, la discussion a abordé le phénomène de l’enlèvement. Le président du groupe PAM (Authenticité et modernité) a évoqué le cas de Halim El Bekkali, ce membre du Mouvement du 20 février, supposé enlevé, samedi dernier à Béni Bouayache, par des policiers habillés en civil. Mustapha Ramid a, encore une fois affirmé que le jeune a été arrêté par des éléments de la police judiciaire lors d’une opération dûment légale et qu’il se trouve actuellement en garde à vue, laquelle devrait se terminer aujourd’hui à moins de la renouveler pour une période supplémentaire de quatre jours.

Remarque lumineuse
Auteur : webmaster
Date : le 16 mai 2012 à 15h53
Bonjour Univers2011,

Si vous avez une photo d'une séance de torture dans une prison, je la prendrais volontiers. Je pense même qu'elle intéresserait la justice puisqu'elle constituerait une preuve.

Ce qui se rapproche le plus de la violence des forces de l'ordre reste celle photographié dans la rue, même si elle est souvent sans commune mesure de ce qui pourrait se passer à huit clos.

Le jour où les photographes pourront témoigner depuis l'intérieur des prisons ou des commissariats avec leur appareil, je pense que ce genre d'article et les réclamations des députés n'auront plus lieu d'être.
mélanger les torchons et les serviettes .
Auteur : univers2011
Date : le 16 mai 2012 à 15h46
On parle des prisons et de leurs pratique ,et on nous met une photos des paramilitaires , comme d habitude ,tout est mélangé !
Maroc, Pays des droits de l'Homme et du CNDH
Auteur : Danouni
Date : le 16 mai 2012 à 15h24
Je comprends mieux maintenant pourquoi la diplomatie marocaine est sur les dents depuis que l'ONU a demandé d'aller dans les provinces du Sud pour voir si les droits de l'Homme étaient respectés.

Ce sont des années d'erreurs diplomatique marocaines qui ont rendu le Polisario + fort.

Oui, ce n'est pas le Polisario qui est fort mais le Maroc qui est Faible.

Franchement avec les reportages qui seront fait dans les Journaux européens et les chaines (France24, TV5, Aljazeera) , ce sont les autorités marocains elles mêmes qui donnent du blé à moudre à ses ennemis.

Bravo, continuez comme ça, vous êtes sur la bonne voie messieurs les dirigeants du Maroc
Dernière modification le 16/05/2012 15:25
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com