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Grand Angle

Rabat : Standing ovation pour la pièce « La vie c'est comme un arbre »

La première marocaine de la pièce de théâtre de «La vie c'est comme un arbre» a eu lieu, hier soir à Rabat. L'histoire de trois jeunes Tangérois qui décident d'émigrer à Bruxelles, dans les années 60, a su toucher le public marocain emporté par la drôlerie de la pièce.

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Temps de lecture: 2'

«Yabiladi : - Vous avez eu peur que les références à la répression de Hassan II sous les années de plombs soient mal reçues, ici ?

Un acteur : - NOOOOOOOOON ! , pensez, vous !»

La première représentation de la pièce belgo-marocaine «La vie c’est comme un arbre» au Maroc a eu lieu, hier soir, jeudi 10 mai, à Rabat, au théâtre Mohamed V. Un succès qui a reçu une standing ovation du public même si le théâtre n’a été rempli qu’aux deux tiers. Pourtant, au début de la pièce, pour planter le décor historique de l’émigration de trois amis tangérois, dans les années 60, vers la Belgique, que raconte cette comédie, un passage évoque avec beaucoup d’humour l’emprisonnement du cousin de l’un des trois personnages principaux pour avoir critiqué Hassan II. «On s’est posé la question, on a cherché à savoir où en était la liberté d’expression au Maroc, avant de décider de tout garder», Mohamed Allouchi, co-auteur avec Rachid Hirchi et acteur de la pièce. La salle a éclaté de rire et les portraits du roi, au dessus de la scène, n’y ont rien changé.

Interculturelle au plus pur sens du terme, la pièce a nécessité quelques aménagements pour être totalement apprécié du public marocain mais aucun passage n’a été censuré. Des termes en darija, on été ajoutés. «Le personnage de Marcel, le douanier belge, dans la version originale de la pièce, parle en flamand. En Belgique, c’est un passage qui fait beaucoup rire, ici, on a dû adapter. Il parle quelques mots de darija, fier de les avoir appris», explique Mohamed Allouchi.

Lorsque le trio d’amis arrivent à Bruxelles, le douanier compte combien ils sont dans la voiture : «ouahed, juge, tleta», commence-t-il. «bak mcha l sbata», continue Abdelhak, l’un des trois amis. La plaisanterie remplit la salle de rires. «Le public a eu un vrai coup de cœur pour le personnage d’Abdelhak, joué par Mohamed Ouachen», reconnait Nora Darchambeau, qui joue un mère marocaine typique. Mohamed Ouachen tient le rôle du plus benêt des trois compagnons et son jeu très physique, tout en gestuelle, en attitude, économe en mots, a séduit le public.

Dans le même esprit, les plus grands succès de la pièce auprès du public ont sans doute été les passages inspirés des comédies musicales. Arrivés à Bruxelles, les trois hommes finissent par trouver du travail, dans une mine. La troupe sur scène, chante avec force et danse, sur des rythmes rock, une chanson qui raconte leur travail à «4 francs de l’heure», qui revient en refrain. Un moment d’anthologie dans cette pièce très drôle, touchante aussi pour tous ceux à qui parle cette histoire. Une seconde de gravité, dans le cours de la pièce, comme pour prendre la mesure du bouleversement, de la déchirure du départ, et le train repart endiablé et drôle.

La pièce pêche toutefois par quelques maladresses dans les répliques et par un humour parfois un peu bas de plafond. La caricature de l’un des personnages, homosexuel tout droit sorti de la cage aux folles, n’est pas la plus réussie. Plus généralement, les plaisanteries un peu graveleuses ont ainsi assez mal fonctionné auprès du public marocain. L’intention de la pièce était bien d’en rire, mais le public est resté souvent indifférent : pudeur sociale, ou blague ratée ?

Pas compris !!!
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 12 mai 2012 à 21h58
" Rabat : Standing ovation pour la pièce « La vie c'est comme un arbre » "

" L’intention de la pièce était bien d’en rire, mais le public est resté souvent indifférent : pudeur sociale, ou blague ratée ? "

hello
Auteur : paysan81
Date : le 11 mai 2012 à 20h34
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