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Manifestants de Fnideq : Le tribunal de Tétouan rejette la demande de liberté provisoire

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Le tribunal de première instance de Tétouan a rejeté, mardi, la demande de mise en liberté provisoire de quatre détenus à l'issue des manifestations de Fnideq. / DR
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Le tribunal de première instance de Tétouan a décidé, mardi, de reporter au 16 février prochain, l’examen du dossier des quatre personnes faisant partie du groupe des détenus à l’issue des manifestations qu’a connues la ville de Fnideq, vendredi dernier. La cour a également rejeté les demandes de mise en liberté provisoire présentées par leur défense, selon Al3omk.

L'affaire concerne quatre jeunes hommes, dont l'un appartient au mouvement Al Adl Wal Ihsane. Il s'agit, selon le média, de Yassine Razine, Reda Al-Aafiqi, Noureddine Al-Hichu et Mohamed Makdar, dont la défense a été composée de 30 avocats venus les soutenir.

Ce dossier a été ouvert après que le parquet de Tétouan a décidé, lundi, de poursuivre en état d'arrestation les quatre personnes interpellées. Les quatre individus sont accusés d’«insultes des éléments des forces publiques, coups et blessures à leurs droits, désobéissance, violation de l'état d'urgence sanitaire et participation à un rassemblement non autorisé», entre autres.  

Avocat au barreau de Tétouan et membre de la défense, Maître Mohamed Achkour a estimé que le tribunal de première instance de Tétouan a «commis une erreur en refusant de libérer provisoirement les quatre détenus». «L'Etat aussi se trompe dans son appréciation de la gravité de la situation et des conséquences possibles de la situation dans la ville de Fnideq», a-t-il affirmé dans une déclaration au média. Il a ajouté que «la libération des quatre jeunes sous toutes garanties est la seule solution pour restaurer le niveau de confiance des citoyens dans les institutions de l'État», rappelant que l’un des détenus a été interpellé depuis sa maison, tandis qu’un autre a été arrêté devant une mosquée. «Il n'y a pas de preuves de flagrant délit, de photos des accusés ou de vidéo prouvant ce qu’on leur reproche», a-t-il tranché.

Vendredi 5 février, dans la ville de Fnideq, les forces de l’ordre ont dispersé un sit-in dénonçant la détérioration des conditions de vie de la population locale, suite à la fermeture de la frontière avec Ceuta. La contrebande était la principale source de revenus de nombreuses familles de Fnideq et Tétouan. Après de longs mois à attendre une réponse du gouvernement aux appels de détresse, la situation a dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

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