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Grand Angle

Etats-Unis d’Amérique : Obama a cassé la «barak»

Historique, exceptionnel, extraordinaire,…futuriste. Tels sont les termes qui peuvent être utilisés concernant l’écrasante victoire de Barak Obama au scrutin présidentiel américain. Un véritable «Tsunami», diront certains observateurs avertis. Après s’être défait de l’épouse de Bill Clinton lors des primaires, le candidat démocrate a transformé magistralement l’essai.
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Soutenu par tout un peuple, Barak Obama incarne le renouveau d’une Amérique qui se cherche et qui doute, parfois. Minée par la crise financière, plombée par une économie en récession (et le chômage), embourbée dans des conflits comme en Irak et en Afghanistan, pistée par la Russie, inquiétée par l’Iran, les USA ne sont pas au mieux de leur forme.

L’arrivée de Barak Obama, futur locataire à la Maison Blanche, changera-t-elle la donne ? Les américains le croient. L’attente est grande. Plus de justice sociale et moins de choix politiques approximatifs. Les décisions prises par l’administration Bush ont engagé le pays sur le chemin de la guerre. Par l’expression de leur vote, les américains souhaitent retrouver la route qui mène à la paix.

Cependant, la tâche va être ardue pour Obama. Agir en interne (comme il s’y est engagé durant la campagne) pour rééquilibrer les fondamentaux avec une économie revigorée et un environnement social apaisée. Selon ses promesses, la santé et un toit pour tous figurent au rang des priorités avec un Etat omniprésent. Une véritable révolution culturelle dans un pays où la «religion» est le capitalisme à outrance et sans règle du jeu.

Si tous les chefs d’Etats ont salué la victoire de Barak Obama, Israel a lancé l’assaut sur la bande de Gaza avec des bombardements meurtriers et sanglants. Drôle de message de…paix ! Et, surtout, la langue de communication employée par l’Etat hébreu comporte des soubassements inquiétants. Néanmoins, le décryptage est clair.

Du côté de la zone euro, de Nicolas Sarkozy à Angela Merkel en passant par Gordon Brown, les messages de félicitations pleuvent. Chacun salue la victoire du candidat Obama. Réunis en début de semaine à Vichy pour mettre sur pied un plan «anti-migration» unifiée, les pays membres de l’eurogroupe congratulent un homme issu des minorités. Là aussi, drôle de scénario.

Cela ressemble fortement à des positions exprimées dans l’Hexagone, «toi, tu es intégré, il n’y a pas de problème. Mais les autres… ». Lorsque l’on sait que les pays européens ont étendu à la zone euro, le plan d’action dessiné par Brice Hortefeux pour lutter contre l’immigration clandestine, on est en droit d’être interpeller.

Si les USA avait agit avec la même philosophie, il n’est pas sûr qu’un individu comme Barak Obama aurait accédé à la dernière marche. L’Amérique démontre qu’elle possède d’énormes ressources. La principale richesse d’une nation ne repose-t-elle pas sur sa capacité à investir (et à croire) aux Hommes ?

Le pays de l’Oncle Sam l’a toujours cru. L’élection présidentielle 2008 n’a jamais été autant suivie à travers le monde. Le temps d’une soirée, la planète s’est prise à rêver au rêve…américain. Tout est donc possible à condition d’y croire, mais encore faut-il que les conditions pour rêver soient réunies.

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